Le miel de Manuka

Au coeur de l’hiver, il y en a un qui est connu de tous et est très utilisé en cette période: il s’agit bien sûr du miel. Qu’il soit d’acacia, de tilleul, de thym, de châtaignier, de sapin, et j’en passe,  chacun en a très probablement un pot dans sa cuisine et l’utilise  en tant qu’aliment bien sûr, celui-ci étant apprécié par le plus grand nombre, mais aussi comme un remède ancestrale dit de « grand-mère » notamment  en cette période pour ses vertus adoucissantes en cas de gorge irritée par exemple.

Néanmoins, chaque miel possède des vertus qui lui sont propres, et certains se révèlent être de vrais trésors offerts par la nature et surtout par nos amis les abeilles, sans qui nous n’aurions pas ce produit aussi naturel qu’exceptionnel.

 

Parmi ces miels, un se démarque tout particulièrement, il s’agit du miel de Manuka qui nous offre des bienfaits inestimables.

 
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Le Manuka 

Le Manuka est un arbuste  qui appartient à la famille des myrtacées comme l’Eucalyptus l’arbre à thé  ou encore le niaouli. Il est originaire de Nouvelle Zélande et était utilisé par les Maoris en médecine traditionnelle qui appréhendent la santé de façon holistique. Les guérisseurs Maoris utilisent entres autres techniques, tel que le massage ( qui est utile notamment pour établir un diagnostique), diverses plantes. L’une de ces plantes et le Manuka dont ils utilisent toutes les parties ( l’écorce, les feuilles, les fleurs,…). Ils l’utilisent en décoction, en inhalation, en macération,… selon les problématiques. Pour notre part nous nous intéresserons à l’usage du Manuka sous sa forme de miel, qui nous offre également beaucoup de propriétés.

 

Le Miel de Manuka et ses propriétés 

Nos chers abeilles qui butinent le nectar pour le transformer en miel par la suite nous permettent ainsi d’avoir accès à un remède à la fois puissant et naturel.

Le miel de Manuka a une saveur et une odeur plus forte que la plupart des miels, il est crémeux et possède une couleur un peu plus foncée également. Sa particularité par rapports aux autres miels est dû à la quantité de méthylglyoxal qu’il contient. C’est grâce à la forte concentration de méhylglyoxal que l’on attribue au miel de Manuka sa propriété anti-bactérienne. On mesure cette concentration avec l’indice d’activité antibactérienne ( IAA) aussi connu sous le nom d’Unique Manuka factor ( UMF).  Cet indice peut varier entre 5 et 20 au plus, plus cet indice est élevé, plus l’activité antibactérienne est importante. Il faut être vigilant quand à cet indice qui d’une part vous certifie la qualité authentique de votre miel et se renseigner auprès de la marque de miel de Manuka que vous consommer en demandant un rapport de test d’activité antibactérienne non peroxydique. Rassurez-vous les marques fiables le notent en toute transparence sur chaque pot de miel avec notamment un QR code à scanner,  qui vous redirigera vers une page vous demandant d’entrer le numéro de lot de votre miel et vous fournira ainsi directement le certificat d’analyse en 2 clics.

Le miel de Manuka est aussi reconnu pour ses vertus cicatrisantes, anti-inflammatoires et antibiotiques.

 

Son utilisation

En tant que cicatrisant le miel de Manuka peut s’utiliser sur des plaies, brûlures, gerçures, crevasses,… à appliquer en cataplasme ou en pansement. Mais il serait aussi efficace en cas d’ulcère de l’estomac en améliorant la paroie gastrique pris à jeun.

Ses propriétés antibactériennes en font un complément de choix en hiver, surtout en prévention de la sphère ORL. A utiliser en cure hivernale à raison d’une à deux cuillère par jour. En curatif, il en faut une bien plus grande quantité, aussi on évitera comme toujours de devoir guérir ( d’autant que le miel est riche en sucres) et on préfèrera prévenir en se faisant plaisir en prime.

Le miel de Manuka pour renforcer les défenses immunitaires à prendre en cure, et étant donné la période que nous traversons particulèrement cette année, je vous conseille vraiment d’essayer cette cure, en complément d’une bonne hygiène de vie, il va s’en dire ;).

Fait plus surprenant une étude à montrer qu’une cuillère de miel de manuka  indice 15+ après chaque prise alimentaire aider à soulager et prévenir les problèmes buccodentaires.

La liste des bienfaits de ce miel peut encore être longue ( candidose, arthrose,…) et probablement de nouvelles connaissances viendront étoffer le curriculum vitae de ce précieux miel. Je vous encourage à l’essayer, et probablement à l’adopter, dans le pire des cas vous vous serez régalé avec un miel excellent.

Enfin, je terminerai en précisant qu’évidemment il ne s’agit pas d’un remède miracle qui « guérit tout « , et que ses actions bénéfiques ne peuvent être corrélées qu’avec une bonne hygiène de vie ( alimentation, activité physique, psychologie).

 

Belle journée,

 * Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

 

 

Le curcuma

L’approche holistique de la santé qu’offre l’Ayurvéda est puissante. Cette médecine traditionnelle originaire d’Inde est un mode de vie à part entière qui prône avant tout la prévention et qui comme en naturopathie, s’intéresse principalement aux causes et non aux symptômes qui ne sont eux que les indicateurs d’un déséquilibre. Dans cette approche, les Indiens disent que le but de l’Ayurvéda est de permettre de garder la santé lorsque celle-ci est bonne et de la retrouver en cas de maladie sans nuire ( cela me rappelle quelque chose ;)).

Une des épices très utilisée chez les Indiens et en Ayurvéda est le très connu Curcuma, dont on parle énormément et c’est tout à fait mérité. Aussi, je me joint à cet engouement collectif pour venir vous parler de ce dernier et de ces nombreux bienfaits, surtout en cette période hivernale.

Le curcuma

Cette épice que les Indiens qualifient de sacrée et que l’on retrouve sous les noms d’épice de la vie ou de safran Indien, est une racine que l’on peut utiliser telle quelle ou sous forme de poudre. Sa couleur jaune dorée a un fort pouvoir colorant et il est ainsi utilisé comme colorant naturel.  Avoir les mains un peu jaunies à cause de l’utilisation du curcuma en vaut vraiment la peine quand on sait tout ce qu’il apporte tant gustativement qu’au niveau de notre santé globale.

Concernant son goût, le curcuma est relevé et âpre, on dit qu’il permet de stimuler le dosha Vatha en Ayurvéda, les 3 Doshas étant Vatha, Pitta et Kapha, j’en parlerai peut-être plus en détail dans un futur article. Les actions du curcuma sont dues à la curcumine qu’il contient, ainsi il permet de détoxifier le foie ( pas mal en cette période de galette and co 😉 ) , de soulager les troubles intestinaux en stimulant la digestion , il renforce le système immunitaire et est utile pour soulager les problèmes d’arthrite et d’ostéoporose grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, il est également excellent pour la peau utilisé en externe.

Cette épice ancestrale est heureusement revenue à la mode cette dernière décennie et est très facilement trouvable sur les étals. Ainsi, il est très simple de s’en procurer afin  de le cuisiner et de faire ses propres soins de beauté. En cuisine préférez la version fraiche, c’est à dire la racine pour bénéficier de toutes ses vertus. En effet, la poudre nécessite la cuisson des racines avant d’être transformé sous forme de poudre et qui dit cuisson, dit perte de certains micronutriments.

Autre précaution à prendre si vous souhaitez bénéficier des effets du curcuma est que celui-ci étant peu biodisponible il est important de le corréler avec du poivre noir, qui grâce à la piperine qu’il contient va permettre de mieux assimiler le curcuma. On notera d’ailleurs que dans le curry,  qui contient du curcuma et auquel on doit cette superbe couleur doré, est également présent le poivre noir, les Indiens avaient pensé à tout ;). Autre précision, le curcuma étant liposoluble il est intéressant de l’associer à un corps gras également afin d’améliorer sa biodisponibilité, en général dans un curry c’est le cas.

Il est possible de le trouver sous forme de gélules si vous n’êtes pas fan du goût du curcuma où qu’un thérapeute vous a conseillé d’en prendre en cure ponctuelle, là aussi il faudra être vigilant à la composition proposée par les divers laboratoires. Néanmoins, aussi puissant soit-il comme toute chose on sera attentifs aux éventuelles interactions possibles, je pense notamment aux personnes qui prennent des anticoagulants, le curcuma étant un fluidifiant sanguin, il augmenterait cela. Comme très souvent, on le sait c’est la dose qui fait le poison, aussi consommer raisonnablement en cuisine cela ne devrait pas être problématique, en revanche on évitera une cure intensive en cas de doutes.

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Comment consommer cette merveille?

 

De nombreuses recettes, souvent issus de la culture Indienne, existent, mais outres les délicieux plats aux saveurs épicées et chaudes, vous pouvez utiliser le curcuma de manière très simple en cuisine. Râpez sur vos salades une racine de curcuma pour rehausser le goût de cette dernière et profitez de ses bienfaits en prime, associez-le à vos sauces, incorporez le à vos gâteaux maisons, ajoutez-le à vos porridge à base de lait végétal, dans des jus de légumes, dans des soupes,…

Pour la peau avec de la poudre de curcuma vous pouvez réaliser des cataplasmes à appliquer sous forme de masques sur le visage pour contrer les rougeurs et avoir une peau lumineuse.

 

Le curcuma sait s’accommoder avec beaucoup de choses, permet de stimuler la créativité culinaire, faire voyager nos papilles, et réchauffer nos coeurs ;).

Grande utilisatrice de curcuma, je vous remets des liens de diverses recettes dont le fameux lait d’or qui est tellement agréable à déguster en cette saison.

Salade de chou chinois/mandarine

Dahl de lentilles aux légumes

J-10 Jus detox saisonnier

Arc en ciel de patates douces et brocolis

Quelques mots contre les maux d’hiver ( toujours bon à relire en cette période, et ou figure le lait d’or 😉 )

Très belle soirée,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

Chloé

 

 

24 décembre: le Gui

En voilà un qui oscille entre hémiparasite ( c’est à dire un parasite végétal qui se nourrit uniquement d’eau et de sels minéraux chez son hôte) et plante sacrée. De nombreuses légendes existent autour du Gui, une des plus connues dans nos traditions est l’utilisation du Gui par les druides, qu’ils cueillaient avec une serpe d’or. En effet, ils voyaient en cette plante un symbole d’immortalité, en raison de ses feuilles toujours vertes, et de protection ultime. Pour eux le Gui était considéré comme « Celui qui guérit tout »… c’est dire. Même s’il est maintenant concurrencé par le houx  ( apporté par l’église) pour les décorations de Noël, il est toujours recherché en ces périodes de fêtes, celui-ci apportant joie et espoir. La coutume veut que lorsque l’on se retrouve sous une branche de Gui suspendu, on s’embrasse, ce geste étant entre autre présage de bonheur.

Outre ces légendes Celtiques, le Gui a effectivement des bienfaits à nous offrir, en revanche on ne consommera JAMAIS ses baies, très toxiques.

 

Sa carte d’identité:

Le Gui, Viscum album, appartient à la famille des Santalacées. C’est donc un hémiparasite que l’on retrouve sur les pommiers, peupliers, poiriers… plus rarement sur le chêne, voilà pourquoi Panoramix le druide en faisait une plante précieuse car rare ;). Le Gui renferme des triterpènes, des stérols, des acides aminés, des acides-phénols, des lignanes, des flavonoïdes, des glycoprotéines et des polypeptides ( viscotoxines) ainsi que des lectines. On utilisera ses feuilles en phytothérapie et ses jeunes pousses en gémmothérapie.

 

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Ses actions: 

Le Gui aura une action dans l’hypertension, notamment celle qui survient chez les gros mangeurs, et il permet de régulariser le rythme cardiaque. Légèrement sédatif, il permet de lutter contre les angoisses et les maux de tête. Les viscotoxines qu’il contient stimulent le système immunitaire, ainsi il serait utilisé pour ralentir la progression de certains cancers et permettrait de soulager les personnes concernées ( ces informations sont confirmées scientifiquement et avaient été découvertes par Rudolf Steiner, cela n’empêche en rien un suivi médical sérieux, cette utilisation spécifique se fait en Allemagne et en Suisse ). Le gui est également utile dans les maladies articulaires inflammatoires.

 

Son utilisation:

On utilisera ses feuilles en macération , à raison de 20 grammes de feuilles pour un litre d’eau,  à laisser macérer une dizaine d’heures, puis filtrez. Vous pouvez boire 2 à 3 tasses par jour.

En externe, la décoction peut être utilisé ainsi que les cataplasmes.

On l’utilisera également  en teinture mère et en gémmothérapie, notamment en cas d’hypertension.

N’hésitez pas à vous faire conseiller selon l’utilisation que vous souhaitez en faire.

 

Sur cette note à la fois folklorique et pourtant si thérapeutique, je vous souhaite de passer un très beau réveillon de Noël, que vos souhaits de bonheur se réalisent et que la santé vous accompagne.

Avec toute ma bienveillance!

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

Chloé

23 décembre: le Bouillon-blanc

Son nom vous est peut-être moins familié, pourtant cette plante est commune et se trouve très facilement, puisqu’elle est considérée comme une mauvaise herbe… elle est pourtant très jolie et comme beaucoup de mauvaises herbes ( l’ortie par exemple), très efficace en phytothérapie. Elle est d’ailleurs connue depuis longtemps ( 1er siècle après J.-C)  pour ses nombreuses propriétés médicinales. Le Bouillon-blanc est considéré dans le folklore comme étant une  plante protectrice et un bouclier contre les mauvaises intentions, peut-être à essayer dans votre jardin ;).

 

 

Sa carte d’identité: 

 

Le Bouillon-blanc, verbascum thaspsus, appartient à la famille des scrophulariacées. On le connait sous d’autres noms tel que  herbe de saint Fiacre, molène, cierge de Notre-Dame et bonhomme. Le terme Bouillon-blanc est le plus connu et fait référence à sa principale utilisation sous forme de décoction, sachant que cette plante ( comme la mauve et le coquelicot) fait partie de la fameuse infusion des 4 fleurs qui en contenait en réalité 7. Les fleurs de bouillons-blanc sont riches en mucilages, flavonoïdes, saponosides, iridoïdes, lignages hétérosidiques, et une essence aromatique.

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Ses actions:

Le bouillon-blanc est très connu pour être un calmant de la toux  sèche et des inflammations des voies respiratoires, apaiser les gorges irritées, les trachéites, laryngites,…. Il est également expectorant et permet d’évacuer les mucosités.

En outre grâce au mucilage qu’il contient, il est utile en cas de brûlures d’estomac et de diarrhées mais également pour les irritations de la peaux, les affections buccales et les hémorroïdes.

 

Son utilisation: 

En infusion, 20 grammes de fleurs de bouillon-blanc pour un litre d’eau, à faire infuser 10 minutes et à bien filtrer ( pour éviter les poils des fleurs) . 2 à 3 tasses par jour

En décoction, à utiliser en externe 30 grammes de feuilles pour 1 litre d’eau à faire bouillir 5 minutes et laisser infuser 10minutes. A utiliser en bain de siège ou en lotion.

En cataplasme en les faisant bouillir dans du lait, à utiliser en cas d’abcès , furoncles,…

Vous pouvez aussi l’utiliser en teinture-mère ou gélules.

 

On évitera l’utilisation du bouillon-blanc chez la femme enceinte.

Souvent on me demande où se procurer les plantes que je cite ici, la plupart sont facilement trouvable en magasin biologique ou en herboristerie, mais si vous en trouvez dans des lieux non pollués ( loin des routes donc), et que vous êtes sur qu’il s’agit de la bonne plante, c’est tout aussi efficace avec en prime la satisfaction d’avoir fait votre propre cueillette.

Enfin, pour illustrer le folklore qui existe autour de cette plante et ses pouvoirs protecteurs, je citerai l’histoire d’Ulysse qui l’aurait utilisé pour se protéger des sortilèges de Circé… Je vous souhaite une belle semaine.

A demain,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

Chloé