Ce 19 décembre, abordons une des notions importantes en Ayurveda, à savoir, nos sens. Le fonctionnement de ces derniers doit être optimale d’après l’Ayurveda afin de permettre un bon etat mental. Il s’agit du bon fonctionnement des cinq sens de perceptions que l’on connaît , l’ouïe, le goût, la vue, l’odorat et le toucher. Le sixième sens serait le mental dont on a parlé hier ( article du 18 décembre ici ) et serait ainsi directement impacté en cas de non utilisation ou à l’inverse d’abus de nos sens.
Chacun de nos sens est rattaché à un organe, les yeux pour la vue, les oreilles pour l’ouïe, la langue pour le goût, le nez pour l’odorat et la peau pour le toucher. En ayurveda, chaque sens est rattaché à l’un des cinq éléments de la nature. L’élément feu est lié aux yeux, la terre à l’odorat, l’eau au goût, l’air au toucher et l’éther à l’ouïe. Ainsi chaque dosha (voir l’article sur les doshas ici) donner lieu à une plus grande sensibilité selon son élément et son sens associé. Par exemple, une personne dont la prédominance est Vata qui correspond à l’air et l’espace aura une ouïe et un toucher plus développés. Pour Pitta, qui est lié au feu et à l’eau, ce sera la vue et le goût qui seront plus développés. Et enfin pour Kapha, lié à la terre et à l’eau ce sera l’odorat et le goût qui seront exacerbés.
L’eau, le feu, la terre, l’air et l’éther.
Tout cela amène a porter attention aux sens qui prédominent chez nous et à leur juste utilisation. Pour la vue on évitera de passer des heures sur des écrans avec lumière bleue. Pour l’ouïe mieux vaut éviter les écouteurs avec ou sans fil,…mais cela est aussi valable pour l’énergie que nos sens reçoivent comme des images ou des paroles violentes ou triste par exemple, que l’on reçoit ou que l’on véhicule. En effet, cela peur à terme conduire à des déséquilibres du corps et de l’esprit.
En yoga, un des moyens de prendre soin de ses sens et Pratyahara, le « retrait des sens »en sanskrit qui est l’un des pré requis avec Dharana, « l’état de concentration », pour pratiquer Dhyana « la méditation ». Cela pourrait être un sujet à approfondir dans un prochain article.
Ainsi en utilisant bien nos sens et en apprenant à nous connaître plus en profondeur nous veillons à conserver un bon état, tant physique que mental. Gardons à l’esprit que nous avons quatre dimensions à équilibrer qui sont le corps, les sens, le mental et la conscience.
« Le calme, la quiétude, sont choses qui dépendent plus des dispositions intérieures de l’esprit que des circonstances extérieures et l’on peut les goûter même au milieu d’une apparente agitation.» Alexandra David-Néel
Un bond dans le temps, nous passons de l’épiphanie au cœur du printemps,… je sais mon assiduité laisse à désirer, mais ce site est assez étoffé maintenant pour que vous y trouviez des articles pour chaque saison ☺️. Néanmoins il y a toujours beaucoup à dire surtout au printemps qui est, s’il n’y en avait qu’une à choisir, la saison où l’on a tout sous la main pour prendre encore plus soin de soi. A l’heure où je publie cet article, nous sommes au cœur de la saison printanière et comme je l’avais fait pour l’hiver (l’article ici: L’hiver) je vais pas mal m’intéresser à l’ayurveda qui est rythmée par le cycles des saisons. Bien sûr comme toujours sur mon site, les idées développées ici n’ont aucune visées médicales et ne se substituent en aucun cas à l’avis d’un médecin.
Entrons donc dans le vif du sujet, avec ce qui nous intéresse en ce moment la saison du printemps. Cette dernière succède à une saison, l’hiver, où bien souvent les excès sont nombreux et par conséquent sources de dépôts dans nos tissus ( l’Ama, si vous vous souvenez sinon voici l’article qui explique ces termes propres à l’ayurveda : L’élément feu).
Voilà pourquoi on entend communément parler de « detox » à ce moment là particulièrement, ce n’est pas une question de perte de poids, de restriction ou autre mais plutôt de nettoyage de cette accumulation d’ama. En cette période printanière c’est le dosha Kapha qui domine ( si besoin voir article sur les doshas ici: Les doshas ). En effet, le temps encore assez frais et en principe plus humide est caractéristique de ce dosha et c’est en ayant une alimentation plus légère que nous pouvons diminuer Kapha afin d’être plus équilibré d’un point de vue ayurvedique. Oui mais comment procéder?
Voici quelques pistes pour bien vivre ce printemps:
Pour Kapha, au niveau de l’alimentation, les épices sont des alliés qui viendront soutenir le système digestif. Vous avez l’embarras du choix dans ce domaine: cardamome, coriandre, cumin, curcuma, poivre noir, piment, gingembre, cannelle,…
De manière naturelle on va manger de façons plus légère avec l’arrivée des beaux jours, il sera intéressant de diminuer la consommation de viandes et de produits laitiers et d’éviter la friture, les glaces et les saveurs acides, sucrée et salée ( les saveurs sont au nombre de 6 en ayurveda, et par exemple la saveur acide englobe aussi des aliments qui deviennent acides dans le corps , comme la viande, les produits laitiers, les céréales).
En cette saison, il y aura aussi le retour des salades composées, là on évitera d’avoir la main lourde sur les assaisonnements en restants simple; pour l’huile c’est l’huile d’olive de bonne qualité ( idéalement directement chez un producteur , car il y a beaucoup de « fausses huiles d’olives) qui est à privilégier, pour le vinaigre seul le vinaigre de cidre est intéressant. Pour diminuer Kapha, on se tournera vers des aliments relevés, amers et âpres ( voir les saveurs ici: Saveurs hivernales) . Voici quelques aliments à privilégier au printemps: Ail, ail des ours, artichauts , asperges, betteraves, carottes, choux, céleris, courgettes, endives, légumes à feuilles vertes, pommes, pamplemousses roses, groseilles, fraises, framboises, myrtilles,…Sarrasin, millet, quinoa, orge, amarante, miel, ghee, huile d’olive, huile de moutarde, petits pois, pois chiches, haricots, lentilles, œufs, poulet, dinde, poissons, persil, basilic, thym, … La liste est non exhaustive mais assez complète. Pour aider à la digestion vous pouvez vous faire des infusions de gingembre ou de cardamome, ou même ( mais c’est moins sympa) un mélange de vinaigre de cidre avec de l’eau tiédie et du miel à prendre avant le repas.
En parallèle, un petit complément naturo pour aider à « nettoyer en douceur » est la sève de bouleau. Pour ma part j’ai commencé plus tardivement aussi cette année, il y a un peu plus d’une semaine et les effets sont toujours aussi bluffants, toutes les infos sont ici si cela vous intéresse: Winter is coming ( ne tenez pas compte du nom de l’article ☺️).
Mais encore…
Vous le savez bien 😌, l’alimentation ne fait pas tout et si elle impacte le corps, les sens, le mental et la conscience tout cela peut être court-circuité par de mauvaises pensées, de la tristesse, de la peur, de la colère. Il suffit d’une mauvaise nouvelle pour altérer notre équilibre, il est donc important de veiller à notre environnement lorsque nous mangeons et à mettre des actions en place afin que notre équilibre soit maintenue et que notre état mental (« mana ») soit « sattvique » c’est à dire en paix. A ce sujet, chaque déséquilibre va être rattaché à un dosha. On notera que la colère correspond à un un excès de Pitta qui peut mener à des problèmes de respiration par exemple. L’excès de Kapha lui est lié à la tristesse et donne une sensation de lourdeur en général. Quand à l’excès de Vata il est lié à la peur et peut poser des blocages tant physique que psychique. Ce qui est intéressant c’est que c’est avant tout l’alimentation en fin de compte qui va aider à garder un équilibre et également au niveau émotionnel. En ayurveda on l’appelle la nourriture sattvique et elle rejoint tous les conseils que vous retrouvez sur ce site dont les grandes lignes sont: pas d’aliments transformés, des produits frais et bio, un maximum de végétaux, limiter les viandes et les laitages, se modérer dans son alimentation, idéalement on vide avant de remplir, limiter les excitants.
S’ajoute à cela les conseils classiques pour maximiser son bien-être, mais toujours bon à relire à savoir: avoir un sommeil suffisant et de qualité ( de plus en plus difficile celui-ci avec tous les stimulis, un vrai travail est à faire, je parle aussi pour moi ) passer du temps dans la nature et au printemps c’est même à faire encore plus, en humant les délicates odeurs florales du moment ( moins évident en cas d’allergies je vous le concède), en faisant appel à ses sens, sinon olfactifs au moins visuels et auditifs, entre les chants des oiseaux et les merveilleuses couleurs printanières, il n’y a rien de tel pour savourer le moment présent. D’ailleurs en parlant de moment présent, le mode de vie sattvique inclu également des temps de méditation et de yoga, si vous pouvez le faire en extérieur dans le cadre printanier décrit ci-dessus c’est encore mieux mais on peut aussi chez soi évoquer ce genre de paysage mentalement. Enfin il est essentiel d’être aligné avec soi et de cultiver sa bienveillance envers les autres, d’avoir des pensées positives le plus possible, de ne pas sombrer dans le jugement, le rejet,… ces derniers points devenants de gros points à travailler ces derniers temps, la société devenant de plus en plus individualiste. Je rajouterai d’ailleurs, que tout ce qui pousse à travailler sur soi inclus automatiquement le rapport à l’autre, et c’est malheureusement trop souvent mis de côté. Il est nécessaire de cultiver compassion, pensées positives sans ignorer les négatives mais en les traitant sans les ressasser pour avancer, et enfin l’amour inconditionnel ❤️.
Je terminerai par un des Sutras que l’on retrouve dans les Yoga Sutras de Pathanjali qui nous parle d’équilibre. Il s’agit du Sutra 2.38 : « Être établi dans la modération donne une bonne énergie de vie ». Et le commentaire en-dessous stipule que « les excès, les extrêmes provoquent le déséquilibre et consomment notre énergie. »…
Vous souhaitant un beau printemps. A très bientôt.
Le 21 décembre est là, et avec lui c’est le solstice d’hiver qui s’annonce, même si on le pensait déjà présent, il ne commence officiellement qu’aujourd’hui. Donc qui dit hiver dit autre rythme à prendre et quelques mesures pour que celui-ci se passe sans encombre ou presque.
Vivre au rythme des saisons comme les animaux le fonds est une approche holistique qui nous permet de mieux nous adapter au milieu dans lequel nous évoluons. Même si notre société ne s’y prête pas forcément, nous avons tout de même quelques marges de manœuvres possibles pour être en adéquation avec chaque saison. Concernant l’hiver, nous l’avons vu récemment c’est la saison liée à Kapha en ayurveda ( l’article sur le sujet ici), où il faut prendre grand soin de son feu digestif 🔥 ( Agni). Mais on peut aller encore un peu plus loin pour bien vivre cette saison, que beaucoup redoutent car un peu plus rude que d’autres.
Je vous propose pour commencer de rester focus sur les aliments de saisons, si ils sont là en cette période, c’est que c’est le moment où nous en avons besoin. Pour les fruits c’est la saison des citrons 🍋, des clémentines 🍊 , des kiwis 🥝, des poires 🍐, des pommes 🍎, des châtaignes 🌰,…. Pour les légumes ce sera la betterave, le céleri, le chou, l’endive, l’épinard, la mâche, le navet, le poireau, le potiron, le topinambour,…
Voilà un bon début pour passer un hiver en forme, qui est encore meilleur si les fruits et légumes sont de qualité biologique et même local quand cela est possible.
En outre, l’hiver est lié aux reins qu’il faut surveiller, il est alors très important de porter une attention particulière à son hydratation. Pour se faire, on favorisera les soupes chaudes, les légumes verts, les protéines végétales plutôt qu’animales ( les protéines animales en excès surchargent les reins),… on limitera le sel 🧂 dont vous avez une bonne alternative ici ,… Mais il sera aussi important d’avoir un bon sommeil, de s’aérer suffisamment en faisant de longues marches, …
Pour se prémunir d’éventuelles maladies dites hivernales souvent liées à la sphère ORL, pensez au cynorhodon. Riche en vitamine C et en provitamine A et vitamines du groupe B, il est connu comme étant un antiseptique et un fortifiant, tout ce dont on a besoin en cette saison froide. Pour aller plus loin sur ce dernier je vous renvoie vers des articles le concernant: ici et ici. Mais voici deux petites choses simples que vous pouvez faire en ce moment avec le cynorhodon. Tout d’abord avec une poignée de cynorhodons dans 1 l d’eau bouillante laissez infuser 5 min. Vous pouvez boire cela 2/3 fois par jour pour vous renforcer, vous pouvez aussi ajouter du miel 🍯et/ou du thym avec pour maximiser ses bienfaits. De quoi aider en cas de rhume ou problèmes de transit. Je rappelle que toutes les informations que vous trouvez ici ne se substituent en aucun cas à l’avis d’un médecin, ni à un traitement.
On oubliera pas naturellement de se renforcer en faisant peut être du yoga plus posturale, plutôt que du sport trop violent, la saison froide favorisant le risque de blessures et la récupération étant parfois plus difficile. Qui plus est le yoga et la pratique de respirations auront également des bénéfices sur le moral et l’humeur.
Néanmoins gardons à l’esprit ceci: « Un mot d’amour peut réchauffer trois mois d’hiver ». Proverbe japonais et ceci: « La gaieté, la santé changent l’hiver en été ». Antoine Desaugiers.
En cette semaine qui annonce fêtes et retrouvailles, c’est peut-être cela qu’il faut le plus mettre à l’honneur sur ce passage au solstice d’hiver: recréer plus de liens, partager de la joie et de l’amour, c’est ce que l’hiver a de plus merveilleux à nous offrir, savourons ce moment.
Le 8 décembre j’ai toujours une recherche particulière pour mes articles, en cette fête des lumières 💡 . Cette année je fais le choix de vous parler sommairement d’un neurotransmetteur connu sous le nom de GABA, autrement appelé l’ acide gamma-aminobutyrique. Ce neurotransmetteur n’est pas des moindres puisqu’il est le principal neurotransmetteur du système nerveux central chez l’être humain. Je vous en parle aujourd’hui car il permet de réguler l’activité nerveuse en ayant ainsi une action sur stress et anxiété. C’est un inhibiteur de l’activité cérébrale qui va aider pour retrouver le calme et un sommeil plus apaisé.
Plus qu’intéressant pour une vie où l’on ne cède pas au moindre stress ou même à la panique, voyons ce qui trahit un déficit en GABA.
Un mode de vie trop speed, un manque de sommeil récurent, une alimentation trop acide, une intolérance au gluten, sont autant de facteurs non exhaustifs en causes dans le manque de GABA. Ceci étant notre second cerveaux, l’intestin donc, produit aussi ce neurotransmetteur, ce qui en cas de porosité intestinale va empêcher cela. Aussi il sera important de chercher à augmenter celui-ci et nous allons voir comment.
Méditer
Bien sûr comme la plus part du temps, c’est vers l’alimentation que l’on va se tourner afin de consommer de la nourriture riche en acide glutamique qui est précurseur de GABA.
On se tournera alors vers les oléagineux 🌰, les agrumes 🍊, les pommes 🍏, les bananes 🍌, les pommes de terre 🥔, les lentilles , les épinards 🌿, la morue 🐟,… autant d’aliments qui grâce à l’acide glutamique aideront à augmenter le niveau de GABA.
Mais ce n’est pas tout, la relaxation, la cohérence cardiaque, comme on le sait ont une incidence positive sur le stress et pour cause, elles participent toutes les deux à augmenter le niveau de GABA en se reconnectant à l’instant présent.
Les bons aliments
Enfin, il est aussi possible de se supplémenter en GABA avec des compléments alimentaires si besoin. Demandez toujours l’avis de votre médecin, sachant que ces compléments sont déconseillés aux femmes enceintes, en cas de prises médicamenteuses pour la pression artérielle, l’épilepsie,..
En espérant que votre GABA soit suffisant et que cette journée vous soit lumineuse.
Chloé
*Ces informations ne remplacent en aucun in avis médical
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