Courge bleue farcie Blettes/Jackfruit

Même si je sais que pour beaucoup après le 31octobre, l’ambiance est déjà à Noël 🎄, (j’ai d’ailleurs croisé le père Noël en personne hier 😅), il n’en reste pas moins que nous sommes au cœur de l’automne et que la saison des courges est par ailleurs loin d’être terminée par. Mais pour sortir un peu du orange traditionnel et de l’ambiance trop Halloweenesque ( oui ce mot n’existe pas), je vous propose une recette à base de courge mais de couleur bleue. En effet, il s’agit de la courge bleue de Hongrie qu’on trouve sur les étals en ce moment.

La courge bleue de Hongrie 🇭🇺 ( cucurbitae maxima) est une variété ancienne de potiron que l’on nomme de « coureuse », non pas qu’elle fasse de la course à pieds mais elle pousse au sol en s’entendant par de grandes lianes. Cette courge est en général assez grosse ( en comparaison sur la photo ci-dessus vous avez un potimarron bien plus petit dont la saveur est assez proche), et a un goût plutôt sucré et doux. On peut la manger cru, mais je ne l’ai encore jamais expérimenté. La peau est également comestible, une fois bien brossée . Riche en glucides et beta carotène, on lui prête ainsi des effets antioxydants et stimulants sur le système immunitaire, tout comme ses cousines. J’ai décidé de l’associer au jackfruit ( clin d’œil à jack au lanterne 😉) dans cette recette, qui est assez complète et consistante et peut tout à fait se suffire à elle-même tout en étant digeste. Pour la petite présentation du Jackfruit ou fruit du jaquier en français, il s’agit d’un énorme fruit originaire d’Inde et pouvant peser jusque 30kilos. On peut le manger tel quel si on a un fruit frais ( ce n’est pas mon cas, faute d’en trouver, dans cette recette je l’utilise en boîte) sinon en version cuite et salée, en l’écrasant avec une fourchette, il ressemble curieusement à du poulet. Celui-ci en revanche est surtout riche en fibres et sucres lents.

Je vous propose donc cette recette végétalienne et sans gluten, à la fois nourrissante et digeste qui vous fera sûrement plusieurs repas en fonction de la grosseur de votre potiron bleu.

Ingrédients bio ( pour 4 personnes):

– Un potiron bleu

– Une boîte de Jackfruit, ici j’utilise celle de chez Base Organic

– 5/6 feuilles de blettes

– quelques brins de sauge fraîche ou séchée si vous n’en avez pas au jardin

– une gousse d’ail

– une càc d’épices tandoori ( coriandre, cumin, paprika, cannelle, girofle, piment, cardamome)

– huile d’olive

– sel 🧂 ( facultatif pétales de bleuets)

Lavez et/ou brossez la courge. Préchauffez le four à 180C. Ensuite l’étape la plus fastidieuse sera de couper comme un chapeau le haut votre potiron et de le creuser avec une cuillère pour ôter toutes les graines. Je vous conseille d’utiliser un couteau en céramique mais soyez très vigilant car un accident est vite arrivé avec ce genre de couteau. Une fois cette étape effectuée, mettez les feuilles de sauges dans un peu d’eau de source au fond de la courge et enfournez pour 30 minutes à 180C.

En parallèle, rincez et égouttez le Jackfruit que vous écraserez avec une fourchette afin de l’effilocher. Lavez vos blettes et coupez les finement. Ecrasez la gousse d’ail que vous mettrez dans une cocotte avec un fond d’huile d’olive en le faisant revenir quelques minutes. Ajoutez le Jackfruit, les blettes, les épices tandoori, le sel et un fond d’eau de source et laissez cuire à feu doux 20minutes.

Sortez la courge du four après le temps impartie et garnissez l’intérieur avec les blettes et le Jackfruit que vous venez de faire cuire. Ajoutez quelques feuilles de bleuets si vous le souhaitez et s’il vous en reste un brin de sauge décoratif.

Il est temps de passer à table. Bon appétit.

Chloé

Moelleux à la farine de patates douces et butternut

Les recettes gourmandes d’automne sont de retour et celle-ci, si elle ne paye pas de mine est un vrai délice à la fois léger et riche en saveurs.

Pour cette recette, je vais faire un focus sur la farine de patate douce 🍠 que j’ai utilisé exclusivement. En effet, sans gluten elle est tout à fait digeste et conviendra ainsi même aux personnes intolérantes au gluten ou celles qui veulent le diminuer. Mais ce n’est pas son seul atout, en effet cette farine est riche en fibres et à un index glycémique faible ( environ 60) malgré son goût légèrement sucré ( voir mon article sur le sucre ici ). C’est une farine très intéressante lorsqu’on est sportif car elle ne provoque pas de pic d’insuline. Si personnellement j’utilise celle de chez Matahi, sachez que vous pouvez aussi vous amuser à la faire vous même si vous avez des patates douces bio ( et du temps aussi 😅). Après les avoir soigneusement lavées et épluchées, puis coupées en fine tranches, il suffit de déshydrater vos patates douces au four ou au deshydrateur pendant 7/8h à 60 degrés. Une fois vos patates douces bien déshydratées, il faut les broyer soit dans un robot ou un moulin à café. Vous comprenez mieux pourquoi je ne me suis pas amusée à le faire car c’est assez long et energivore :).

Pour accompagner cette farine aux notes sucrées j’ai également utilisé du butternut qui avec sa note de noisette se marie parfaitement bien à la farine de patates douces et va apporter du moelleux à la recette. On est dans la bonne saison autant en profiter :).

C’est donc une recette sans gluten et vegan que je vous propose mais rassurez-vous il y a quand même une note de chocolat et d’épices, un vrai bon moment cosy à savourer avec un bon thé.

Ingrédients (pour environ 12 petits moelleux):

– une petite courge butternut ( environ 120g)

– 50g de purée d’amandes complètes

– 30g de sucre muscovado

– 125g de farine de patates douces

– 50g de chocolat noir à minimum 72%

– 30g de graines de courges

– 1 sachet de poudre à laver sans gluten

– 1 à 2 c à c de mélanges pains d’épices

– 1pincée de sel

Après avoir épluché votre butternut et coupé grossièrement en morceaux, faites le cuire à la vapeur une vingtaine de minutes. Pendant ce temps, préchauffez votre four à 180 degrés ( thermostat 6), puis dans un saladier mélangez la purée d’amande et le sucre. Après avoir bien égoutté votre butternut, ajoutez-le dans ce même saladier en l’écrasant. Ajoutez-y la farine de patates douces, la poudre à lever, le sel et les épices. Mélangez bien et ajoutez le chocolat 🍫, soit concassé soit en pépites si vous en avez, et les graines de courges.

Présentez la pâte obtenue dans de petites caissettes en papier sulfurisé allant au four et enfournez à 180 degrés pour 25 minutes. Une fois la cuisson terminée, laissez refroidir avant de déguster ces petits moelleux épicés tellement de saison.

Bon appétit,

Chloé

Dolmas

J’ai un peu tardé à écrire cet article, la période étant chargée, de ce fait la saison est déjà un peu avancée pour cueillir la feuille de vigne, ingrédient clé du dolmas qui signifie farcie en turque. En effet, la bonne période pour avoir de belles feuilles de vignes est à la fin de l’été, mais ça reste faisable jusqu’en novembre en principe, donc c’est encore le moment de la cueillette si vous possédez des vignes non traitées. Si vous n’en possédez pas, comme moi ( des que possible j’en plante 😊) peut-être qu’une gentille connaissance pourra vous en fournir quelques feuilles de son jardin, car il est malheureusement très difficile d’en trouver dans le commerce. Autre solution, que j’ai aussi expérimenté et qui revisite cette la recette que je vais vous proposer en suivant, c’est d’utiliser en remplacement des feuilles de blettes ou de pak choi, très bon aussi mais plus difficile à manipuler pour envelopper la farce.

Le dolma appartient à la cuisine méditerranéenne. Il est originaire du moyen orient, et se décline de diverses manières selon les endroits, on peut d’ailleurs le trouver sous d’autres noms selon les pays.

Un des ingrédients qui marque fortement l’identité du dolma est donc la feuille de vigne comme vue un peu plus haut. Cette dernière en plus d’apporter un goût aux notes légèrement citronnées est pourvue de nombreuses qualités nutritives comme sa richesse en glucides tout en étant peu caloriques.

Elle contient des tanins aux propriétés astringentes. La feuille de vigne est utile en cas de diarrhée chroniques et de mauvaise circulation du sang, elle est également anti-inflammatoire.

Après avoir chanter les louanges de la feuille de vigne 🍁 il est temps que je vous partage ma recette de dolmas simplifiée. Une recette qui est végétalienne et sans gluten. J’insisterai tout de même sur un point, les feuilles de vignes ne doivent pas être traitées.

Ingrédients: ( pour environ 12 dolmas)

– 150g de riz semi-complet ( il vous en restera pour l’accompagnement)

– un bouquet d’une douzaine de feuilles de vigne non traitées ( ou blettes, ou pak choi)

– 1 belle tomate 🍅

– 1 bouquet de persil frais ou de coriandre, ou un mix des deux

– 1 oignon 🧅 vers

– 1citron

– quelques feuilles de menthe fraîche

– 1 filet d’huile d’olive

– sel, poivre

Lavez vos feuilles de vignes et faites les cuire dans de l’eau bouillante pendant 15minutes. Puis ôtez les du feu, videz l’eau et passez les sous l’eau froide. Réservez.

Coupez en petits dés la tomate 🍅, l’oignon, ciselez finement le persil et la menthe, le tout mélangé dans un récipient dans lequel vous ajouterez le jus du citron, et un filet d’huile d’olive, une pincée de sel et un tour de moulin à poivre. En parallèle, faites cuire votre riz 🍚 20minutes pour du semi complet en général, sinon référez-vous aux indications du paquet.

Et là attaquons le moment méticuleux 😊, étalez à plat une feuille de vigne en ayant coupé la tige en amont. Garnissez à l’aide d’une cuillère, de riz et de la farce que vous venez de préparer. Repliez le côté des feuilles de vignes, puis recouvrez avec le haut de la feuille au milieu, en faisant comme un nem.

Dans un roaster ( une cocotte qui va au four) disposez vos dolmas en arrosant d’un filet d’huile d’olive et enfournez pour 25minutes à 180C. Servez avec le riz qu’il vous reste et régalez vous.

Vous voilà prêt à déguster un plat qui vous fera voyager en Grèce, en Turquie, en Iran, en Azerbaïdjan, en Slovénie et même en Algérie. Un petit voyage bien sympathique pour les papilles et très digeste qui plus est.

Bon appétit, à bientôt ✌️

Chloé

Taboulé libanais

Très largement inspiré du taboulé libanais que j’affectionne énormément, je vous propose une version à peine revisiter de ce dernier dans une version sans gluten. Aussi j’y vois l’occasion de faire un focus sur le persil qui constitue en grande majorité ce plat frais, très appréciable encore en cette fin d’été.

Le persil:

À feuilles plates ou frisées, le persil reste toujours aussi séduisant, que ce soit gustativement bien sûr, mais aussi de par ses constituants qui en font une herbe remarquable, dont on aurait tort de se priver. De la famille des apiacées, ses feuilles vertes sont riches en vitamine C et E, en chlorophylle, en bêta carotènepolyphenols dont les flavonoïdes ( apigenine, quercetine,…), … autant de caractéristiques qui auront des effets diurétiques, hypotenseurs, très anti-inflammatoires et antioxydants qui lui conférerait notamment un rôle important, d’après certaines études menées, sur certains cancers…

Sachez que vous pouvez utiliser des feuilles en cuisine évidemment mais aussi en décoction à utiliser en externe ( après avoir laisser refroidir en infusion votre décoction une dizaine de minutes) avec un coton sur votre visage pour éclaircir le teint. Les feuilles peuvent aussi soulager les piqûres d’insectes.

Pas mal pour une des herbes les plus connues et les plus faciles à se procurer. Néanmoins, il est à éviter pendant la grossesse et l’allaitement ( abortif et diminution de la lactation ) ainsi qu’en cas d’insuffisance rénale.

Après cette présentation sommaire, de celui sans lequel ce taboulé ne serait pas, je vous propose cette recette vegan et sans gluten, aux notes herbacées. Petit spoil, il contient de la Grenade dont vous retrouverez les bienfaits juste ici.

Les ingrédients ( pour une personne):

– 1/2 bouquet de persil frais

– 1 tomate 🍅 noire de Crimée

– 1 petit concombre Noa

– 1/4 d’oignon rouge

– une dizaine de feuilles de menthe

– 40g de semoule de pois cassés

– une grenade

-huile de basilic sacré

– quelque graines de nigelle

– jus de citron

– sel aux herbes

Portez de l’eau à ébullition dans une casserole, puis versez la sur la semoule de pois cassés afin de la faire gonfler, 6/7 minutes suffisent. Égrenez la semoule est mettez la dans votre plat/ assiette de présentation. Découpez en petits dés le concombre, la tomate, l’oignon, hachez le persil, la menthe, décortiquez la grenade et ajoutez tout cela à votre semoule réhydratée. Assaisonnez avec raison, avec l’huile et le jus de citron en y ajoutant une pincée de sel aux herbes et mélangez. Pour la présentation, gardez un petit brin de menthe et enfin saupoudrez de graines de Nigel.

Fraîcheur, légèreté, saveurs et arômes qui dansent tour à tour dans la bouche et nous transporte le temps d’un repas en orient. Je vous souhaite un bon appétit.

Chloé