25 décembre: La tisane des 4 fleurs

 

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Petit bonus de Noël, car je ne pouvais pas m’arrêter comme cela concernant le calendrier de l’avent, aussi si vous avez été attentif sur chacune des plantes présentées, j’ai parlé de la tisane des 4 fleurs ou tisane pectorale à plusieurs reprises. En effet, certaines plantes de mon calendrier de l’avent entrent dans la composition de cette tisane efficace contre les inflammations des voies respiratoires. On le sait en réalité cette tisane comporte 7 fleurs, mais sera tout aussi efficace avec 4. Sans plus tarder voici sa composition.

 

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Sa composition:

 

La composition de la tisane des 4 fleurs comprend à parts égales un mélange de fleurs séchées, qui notamment grâce au mussilage qu’elles contiennent  auront une action adoucissante et calmante. C’est la tisane de  saison pour calmer la toux et favoriser l’expectoration des mucosités. Chacune des plantes utilisée possède bien sûr ces propriétés, mais le mélange de celles-ci, les rendent encore plus efficaces.

Ce mélange contient essentiellement les 4 fleurs qui sont: le coquelicot, la mauve,  le bouillon-blanc et la violette. La violette qui ne faisait pas partie des fleurs présentées dans ce calendrier de l’avent, est notamment connue pour être utilisée en infusion associée à une eau de vie qui serait redoutable contre la bronchite. Elle favorise l’expectoration et calme l’irritation, mais elle est également sudorifique et permet de faire diminuer la fièvre en favorisant la transpiration.

Néanmoins, même si la tisane des 4 fleurs est très complète vous pouvez la renforcer avec les 3 plantes suivantes:

  • le tussilage ( à utiliser ponctuellement en cure seulement si besoin)
  • le pied-de-chat ( moins facile à trouver)
  • la guimauve ( propriétés assez semblable à la mauve)

 

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La préparation

A parts égales, mettez les fleurs séchées citées et laissez infuser le mélange une dizaine de minutes. 2 à 3 tasses par jour vous feront le plus grand bien.

 

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Cette tisane douce et réconfortante vous aidera à passer un hiver plus doux en cas d’affection des voies respiratoires. Je vous souhaite de passer une saison d’hiver en forme, et de finir l’année brillamment avant de se retrouver pour une nouvelle décennie riches en promesses et projets… A suivre…

Pour l’heure, très Joyeux Noël et très belle soirée.

A très vite,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

Chloé

24 décembre: le Gui

En voilà un qui oscille entre hémiparasite ( c’est à dire un parasite végétal qui se nourrit uniquement d’eau et de sels minéraux chez son hôte) et plante sacrée. De nombreuses légendes existent autour du Gui, une des plus connues dans nos traditions est l’utilisation du Gui par les druides, qu’ils cueillaient avec une serpe d’or. En effet, ils voyaient en cette plante un symbole d’immortalité, en raison de ses feuilles toujours vertes, et de protection ultime. Pour eux le Gui était considéré comme « Celui qui guérit tout »… c’est dire. Même s’il est maintenant concurrencé par le houx  ( apporté par l’église) pour les décorations de Noël, il est toujours recherché en ces périodes de fêtes, celui-ci apportant joie et espoir. La coutume veut que lorsque l’on se retrouve sous une branche de Gui suspendu, on s’embrasse, ce geste étant entre autre présage de bonheur.

Outre ces légendes Celtiques, le Gui a effectivement des bienfaits à nous offrir, en revanche on ne consommera JAMAIS ses baies, très toxiques.

 

Sa carte d’identité:

Le Gui, Viscum album, appartient à la famille des Santalacées. C’est donc un hémiparasite que l’on retrouve sur les pommiers, peupliers, poiriers… plus rarement sur le chêne, voilà pourquoi Panoramix le druide en faisait une plante précieuse car rare ;). Le Gui renferme des triterpènes, des stérols, des acides aminés, des acides-phénols, des lignanes, des flavonoïdes, des glycoprotéines et des polypeptides ( viscotoxines) ainsi que des lectines. On utilisera ses feuilles en phytothérapie et ses jeunes pousses en gémmothérapie.

 

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Ses actions: 

Le Gui aura une action dans l’hypertension, notamment celle qui survient chez les gros mangeurs, et il permet de régulariser le rythme cardiaque. Légèrement sédatif, il permet de lutter contre les angoisses et les maux de tête. Les viscotoxines qu’il contient stimulent le système immunitaire, ainsi il serait utilisé pour ralentir la progression de certains cancers et permettrait de soulager les personnes concernées ( ces informations sont confirmées scientifiquement et avaient été découvertes par Rudolf Steiner, cela n’empêche en rien un suivi médical sérieux, cette utilisation spécifique se fait en Allemagne et en Suisse ). Le gui est également utile dans les maladies articulaires inflammatoires.

 

Son utilisation:

On utilisera ses feuilles en macération , à raison de 20 grammes de feuilles pour un litre d’eau,  à laisser macérer une dizaine d’heures, puis filtrez. Vous pouvez boire 2 à 3 tasses par jour.

En externe, la décoction peut être utilisé ainsi que les cataplasmes.

On l’utilisera également  en teinture mère et en gémmothérapie, notamment en cas d’hypertension.

N’hésitez pas à vous faire conseiller selon l’utilisation que vous souhaitez en faire.

 

Sur cette note à la fois folklorique et pourtant si thérapeutique, je vous souhaite de passer un très beau réveillon de Noël, que vos souhaits de bonheur se réalisent et que la santé vous accompagne.

Avec toute ma bienveillance!

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

Chloé

23 décembre: le Bouillon-blanc

Son nom vous est peut-être moins familié, pourtant cette plante est commune et se trouve très facilement, puisqu’elle est considérée comme une mauvaise herbe… elle est pourtant très jolie et comme beaucoup de mauvaises herbes ( l’ortie par exemple), très efficace en phytothérapie. Elle est d’ailleurs connue depuis longtemps ( 1er siècle après J.-C)  pour ses nombreuses propriétés médicinales. Le Bouillon-blanc est considéré dans le folklore comme étant une  plante protectrice et un bouclier contre les mauvaises intentions, peut-être à essayer dans votre jardin ;).

 

 

Sa carte d’identité: 

 

Le Bouillon-blanc, verbascum thaspsus, appartient à la famille des scrophulariacées. On le connait sous d’autres noms tel que  herbe de saint Fiacre, molène, cierge de Notre-Dame et bonhomme. Le terme Bouillon-blanc est le plus connu et fait référence à sa principale utilisation sous forme de décoction, sachant que cette plante ( comme la mauve et le coquelicot) fait partie de la fameuse infusion des 4 fleurs qui en contenait en réalité 7. Les fleurs de bouillons-blanc sont riches en mucilages, flavonoïdes, saponosides, iridoïdes, lignages hétérosidiques, et une essence aromatique.

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Ses actions:

Le bouillon-blanc est très connu pour être un calmant de la toux  sèche et des inflammations des voies respiratoires, apaiser les gorges irritées, les trachéites, laryngites,…. Il est également expectorant et permet d’évacuer les mucosités.

En outre grâce au mucilage qu’il contient, il est utile en cas de brûlures d’estomac et de diarrhées mais également pour les irritations de la peaux, les affections buccales et les hémorroïdes.

 

Son utilisation: 

En infusion, 20 grammes de fleurs de bouillon-blanc pour un litre d’eau, à faire infuser 10 minutes et à bien filtrer ( pour éviter les poils des fleurs) . 2 à 3 tasses par jour

En décoction, à utiliser en externe 30 grammes de feuilles pour 1 litre d’eau à faire bouillir 5 minutes et laisser infuser 10minutes. A utiliser en bain de siège ou en lotion.

En cataplasme en les faisant bouillir dans du lait, à utiliser en cas d’abcès , furoncles,…

Vous pouvez aussi l’utiliser en teinture-mère ou gélules.

 

On évitera l’utilisation du bouillon-blanc chez la femme enceinte.

Souvent on me demande où se procurer les plantes que je cite ici, la plupart sont facilement trouvable en magasin biologique ou en herboristerie, mais si vous en trouvez dans des lieux non pollués ( loin des routes donc), et que vous êtes sur qu’il s’agit de la bonne plante, c’est tout aussi efficace avec en prime la satisfaction d’avoir fait votre propre cueillette.

Enfin, pour illustrer le folklore qui existe autour de cette plante et ses pouvoirs protecteurs, je citerai l’histoire d’Ulysse qui l’aurait utilisé pour se protéger des sortilèges de Circé… Je vous souhaite une belle semaine.

A demain,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

Chloé

 

21 décembre: Le Pissenlit

En ce dernier samedi avant Noël et en prévision des (petits) abus qui vont bien souvent avec, je trouvais judicieux de parler du commun pissenlit. Cette fleur si habituelle possède de grandes vertus et pourrait être bien utile notamment en période de fêtes. En outre, elle est le symbole de l’affrontement des défis de la vie, celle-ci s’adaptant très bien de partout, et est aussi associé au soleil, en raison de son jaune éclatant. Voilà un beau clin d’oeil en ce premier jour d’hiver.

 

Sa carte d’identité:

 

Le pissenlit, taraxacum officinale, appartient à la famille des astéracées. Il est aussi appelé dent-de-lion ( on retrouve cette connotation dans la traduction anglaise « dandelion »), salade-de-taupe, florin-d’or ou encore couronne-de-moine. Plutôt inspirant donc le pissenlit, sachant que son nom donnerait une indication sur sa vertu diurétique ( pisse au lit). Sa racine contient de l’inuline, du potassium et du fructose. Le pissenlit contient aussi des lactones sesquiterpéniques (d’où son amertume), des stérols, des flavonoïdes, et contient de la  provitamine A, de la vitamine C, de la vitamine B9, ainsi que du calcium et des protéines. En phytothérapie, on utilise principalement la racine, mais les fleurs et les feuilles sont également propres à la consommation.

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Ses actions: 

Le pissenlit est un dépuratif ( permet d’éliminer les toxines de l’organisme). Il est salidiurétique, c’est à dire qu’il permet d’augmenter l’élimination par l’urine du sodium et du potassium, très utile en cas de rétention d’eau ( son nom en dit long, et c’est un excellent moyen mémo-technique quand à sa vertu diurétique 😉 ) . Il a également des propriétés cholérétique, il augmente la sécrétion de la bile par le foie et favorise l’évacuation de la bile vers l’intestin. En décoction, il peut doubler la sécrétion biliaire! Il prévient les calculs biliaires.

Grâce à ses actions d’élimination, le pissenlit permet naturellement de donner meilleur teint, rappelons-le tout est lié.

Son utilisation:

La racine est la partie la plus efficace, mais les feuilles ont tout de même des effets similaires et sont donc les bienvenue en salade et peuvent aussi être cuites, comme l’épinard.

En décoction, mettez 20 grammes de racines de pissenlit pour un litre d’eau et faîtes bouillir 5 minutes. Laissez infuser 10 minutes. Idéalement avant le repas, mais après c’est bien aussi. 2 à 3  fois par jour.

Vous pouvez aussi utilisez le pissenlit en teinture mère ou en extrait de plante standardisée.

 

Voilà encore une « mauvaise herbe », comme l’ortie qui cache très bien son jeu. En plus d’offrir de jolis parterre de prairies, le pissenlit égaie nos assiettes avec ses fleurs et nous offre un nettoyage naturel simple et efficace.

 

Belle journée (ensoleillée je l’espère),

A demain,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

Chloé