5 décembre: l’Achillée Millefeuille

A 20 jours de Noël, prenons le temps de nous arrêter sur la belle Achillée Millefeuille qui nous apporte un peu de chaleur ( elle fleurit entre juin et octobre) en ce froid de décembre, c’est aussi agréable de repenser à la nature en fleurs, surtout que celles-ci évoquent le soleil, qu’elles adorent.

 

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Sa carte d’identité:

Aussi appelé Millefeuille, sans aucun rapport avec la célèbre pâtisserie, l’Achillée millefeuille ( Achillean millefolium), appartient à la famille des Astéracées. On peut l’entendre sous divers noms, tels que: « Achillée », « Herbe aux charpentiers », « Sourcil de Vénus », » Herbe au coupures », et même  » Herbe à dinde » au Quebec. Ces différents noms sont liés à l’historique de la plante ( Achille aurait soigné ses blessures et celles de certains soldats grâce à cette plante), à sa forme ( les feuilles rassemblées en plumeaux), à son usage ( elle est donnée à manger aux volailles),… bref les histoires les plus originales courent au sujet de son nom mais ce qui est certains c’est qu’elle est riches en propriétés. Cette plante est commune, comme quoi être commun ne rime absolument pas avec inutilité, on la trouve au bord des chemins en Europe, Amérique du Nord, en Asie. Ses fleurs sont constituées de tanins ( anti-inflammatoires et cicatrisants), de lactones sesquiterpéniques ( anti-inflammatoires) , de flavonoïdes ( antioxydants, antalgiques),  d’alcaloides ( achilléine) ( antibactérien), des coumarines ( anti-oedème) , d’acide salicylique ( fébrifuge et anti-inflammatoire). En bref, une plante puissante vous l’aurez compris.

 

 

Ses actions: 

Elle est réputée comme étant cicatrisante des plaies bien sûr, comme l’indique son histoire. C’est aussi une plante très utile lors des menstruations, puisqu’elle permet de réduire les douleurs pelviennes, de réduire un flux trop abondant, elle peut être interessante en accompagnement de l’endométriose. Elle est aussi utile pour soulager les hémorroïdes et les irritations. Enfin, elle permet de palier au manque d’appétit, aux troubles digestifs ainsi qu’aux douleurs abdominales.

 

Son utilisation:

-Bien sûr, en infusion à raison de 30grammes de sommités fleuries pour un litre d’eau, laissez infuser 10minutes. A déguster, 2 à 3 fois par jour.

-En externe, en suc en lavant la plante à mettre sur une coupure. Utile lors d’une randonnée par exemple, pensez y  si vous voyez de l’alchemille. En décoction, faîtes bouillir quelques minutes puis infuser une dizaine de minutes en plus et imbiber une compresse pour soulager les hémorroïdes.

Ses jeunes pousses peuvent agrémenter des salades, ou même des desserts avec leur saveur sucrée.

Et pour faire lien avec l’article d’hier, elle entre dans la composition de la bière de bruyère ( avec modération ;)) qui était à l’honneur hier dans le calendrier que je n’ai personnellement jamais tester mais si vous connaissez n’hésitez pas à partager vos impressions.

Dernière précision, elle est tout de même déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux enfants.

Voilà une plante au mille vertus, qui ne cessera de vous étonner et de vous faire du bien.

Bon jeudi,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

Chloé

 

 

3 décembre: La Salsepareille

En voilà une, dont on entend pas assez souvent parler il me semble et qui pourtant outre ses jolies baies ( qu’on ne consommera surtout pas!), toujours jolies à apercevoir lors d’une balade en nature ( comme quoi ce n’est pas parce que c’est joli, que c’est bon ou bienveillant), possède une racine qui a de nombreux bienfaits à nous offrir.

Sa carte d’identité:

La Smilax aspera appartient à la famille botanique des smilacacées. Elle est appelée Salsepareille d’Europe ou Liseron piquant. C’est sa racine qui nous intéressera particulièrement et non son fruit qui contient lui des saponines toxiques.

On la trouve facilement dans les haies et les bois du sud de la France. Sa racine contient des saponosides stéroïdiques, des sels minéraux, tel que le calcium et le potassium, mais aussi de la choline,  un micronutriment présent entre autre dans le foie ( d’où son nom « choline », du grec kholê qui signifie bile) rattaché au groupe des vitamines B, elle est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme.

 

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Ses actions: 

La salsepareille est réputée en tant que minéralisant osseux et activateur circulatoire, mais aussi grâce a ses propriétés dépuratives, sudorifiques et diurétiques qui permettent de faire diminuer l’acide urique. Elle est utile pour soulager le syndrome prémenstruelle, ainsi que les inconforts qu’il peut y avoir à la ménopause.Elle aiderait également contre les problèmes tel que le psoriasis en diminuant la desquamation de la peau et les rhumatismes. Elle est aussi connue pour ses propriétés aphrodisiaques.

 

Son utilisation:

On peut l’utiliser en infusion bien sur , mais elle sera beaucoup plus efficace en décoction à raison de 50g de racines de salsepareille pour un litre d’eau à boire en dehors des repas 2 à 3 fois par jour. Vous pouvez tout à  fait l’associer à d’autres plantes dépuratives tel que le pissenlit, la bardane ou encore le romarin,…pour un coté encore plus detox.

Vous pouvez aussi la trouver en gélules.

 

Il existe de nombreuses variétés de salsepareille dont certaines étaient réputées pour soigner la syphilis ou même la lèpre, c’est dire l’ampleur qu’avez ce rhizome déjà à l’époque.

Enfin, pour la petite note mignonne concernant cette plante, on se rappellera que Gargamel attirait les Schtroumpfs avec un champs de Salsepareille empoisonné, très apprécié par ces derniers.

Belle journée,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

Chloé

 

 

2 décembre: L’ Eglantier

Nous découvrons aujourd’hui le bel églantier dont le fruit est appelé cynorhodon ou églantine.

 

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Sa carte d’identité:

Le Rosa canina, appelé rosier sauvage, rosier des chiens, est aussi connu sous les charmants  noms de gratte-cul ou de poil à gratter, concernant son fruit ( si vous êtes fan de la Gloire de mon Père, cette anecdote doit vous parler). La raison est qu’à l’intérieur de ce petit  » fruit » ( ce n’en n’est pas tout à fait un) il possède des poils urticants. Il fait partie de la famille des rosacées, et la partie que l’on utilise en phytothérapie est donc son « fruit », qui est un petite baie rouge, le cynorhodon que l’on trouve entre août et octobre ( la photo date de début octobre). Ce dernier est  entre autre riche en sucres, en pectines, en tanins et résines et contient beaucoup de vitamine C.

 

Ses actions:

Au même titre que l’argousier et l’acérola, le cynorhodon étant très riche en vitamine C, il participe au renforcement des défenses de l’organisme. Mais il est aussi source d’autres vitamines, tel que la vitamine A, B1, B2 et K. Idéal en cas de carences vitaminiques et de fatigue.

Il est également astringent et aura des effets antidiarrhéiques.

Comment le consommer?

Il peut-être consommer en décoction à raison de 20 grammes de baies dans un litre d’eau à laisser bouillir 5minutes puis infuser 10minutes. A consommer plusieurs fois par jour, en dehors des repas. Il sera utile, notamment en cas de diarrhée.

En infusion, coupez une trentaine de baie pour un litre d’eau à infuser 5 minutes, jusque 3 tasses par jour.

Les plus gourmands pourront s’essayer à le consommer en sirop, en confitures et en dessert. Le cynorhodon à l’avantage de se consommer cru, cuit, macérés au vin rouge, pourquoi pas le tenter dans un vin chaud de Noël. Le petit plus, c’est qu’il semblerait que même en le chauffant, il ne perde pas sa teneur en vitamine C, de quoi se booster pour l’hiver tout en se faisant plaisir.

Il n’y a pas de toxicité particulière sur cette baie, en revanche mieux vaut rester raisonnable pour ne pas irriter l’estomac.

 

Pour la petite histoire, il semblerait que son nom de rosier des chiens, soit lié à l’utilisation de la racine d’églantier, à l’époque où la rage faisait des ravages sur son passage, lorsqu’une personne avait été mordu par un chien.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une excellent semaine, pleine de tonus.

A demain,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

Chloé

1er décembre: L’eucalyptus

Commençons ce beau mois de décembre et ce calendrier de l’avent par le très connu et très puissant Eucalyptus, qui va m’accompagner tout au long de la période de l’avent, puisqu’il orne mon calendrier de l’avent 2019 « fait maison ».

Je suppose que celui-ci n’est étranger pour personne, néanmoins une présentation et ses diverses utilisations sont toujours les bienvenue, surtout lorsqu’on approche  de la période hivernale où il est indispensable.

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Sa carte d’identité:

L’eucalyptus globulus, de son nom complet, car il en existe beaucoup de variétés, appartient à la famille des Myrtacées, on peut aussi le trouver sous les noms de gommier bleu et d’arbre à fièvre.

Originaire d’Australie, on en trouve aussi depuis peu ( 1856, ce n’est pas si vieux) dans les sud de l’Europe et de la France, celui-ci se plaisant dans les régions chaudes et sèches. Son odeur balsamique ne laisse personne indifférent et est reconnaissable entre mille. Sa couleur d’un vert bleuté, évoque un soupçon de magie et offre de grandes possibilités de décoration ( vous l’aurez compris :)).

Ses feuilles sont riches en cinéole ( aussi appelé eucalyptol) et d’autres terpènes, ce qui lui confère des actions à la fois antivirales et anti bactériennes.

 

Ses actions:

Son nom d’Arbre à fièvre, vient de l’utilisation qu’en faisait le peuple Aborigènes d’Australie. En effet, ces derniers l’utilisaient notamment contre la fièvre et les infections à très juste titre, puisque l’eucalyptus est largement utilisé maintenant contre les affections de la sphère ORL ( bronchites, rhumes, maux de gorges, état grippaux,..).

Néanmoins, il possède d’autres atouts peut-être moins connus, comme son action apaisante dans le cas d’ infections urinaires, ainsi que son effet équilibrant au niveau du système digestif. Il semblerait d’après certaines études, qu’il ait des propriétés hypoglycémiantes ( baisse du taux de sucre dans le sang).

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Comment le consommer ?

Outre son huile essentielle très connue que vous pouvez notamment utiliser mélangée à une huile végétale en massage sur le thorax et la voute plantaire pour ce qui concerne les affections de la sphère ORL ( ni chez l’enfant de moins de 6ans, ni chez la femme enceinte et allaitante pour l’eucalyptus globulus, en cas de doutes demandez toujours conseil à un professionnel de santé), on va s’intéresser ici à l’usage de la plante en tant que telle.

-Une infusion d’eucalyptus , à raison de 20g de feuilles séchées pour un litre d’eau, à laisser infuser entre 15 et 20 min idéale pour soulager les états grippaux, à déguster 2 à 3 fois par jour.

-En décoction à boire tout au long de la journée, mais aussi en inhalation dans de l’eau très chaude, respirer les vapeurs d’eucalyptus pour nettoyer les voies respiratoires. Quelque chose que j’aime bien faire, c’est de mettre une botte fraiche d’eucalyptus dans la salle de bain qui va libérer son parfum lors de la douche et assainir l’air naturellement.

Il s’utilise également en fumigation pour assainir l’air.

La petite note en plus: étymologiquement, le mot Eucalyptus vient du grec « eu » et « kaluptos » qui signifient « bien cachés » en références à ses fleurs qui ne se dévoilent pas complètement, ce qui laisse à penser qu’il nous cache encore de nombreux secrets, le bel eucalyptus.

Belle première journée de décembre.

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

Chloé