4 décembre: La bruyère

En ce jour de la Sainte Barbe, où la tradition veut que l’on plante des grains de blé dans une coupelle afin d’apporter la prospérité, je vous propose de parler de la bruyère une plante remarquable et qui symboliserait la chance chez les Celtes. Aussi,  je trouve que le 4 décembre est un jour propice pour parler de celle-ci afin qu’elle vous porte chance mais aussi qu’elle vous accompagne grâce à ses nombreux bienfaits.

 

Sa carte d’identité:

La Bruyère, Calluna vulgaris, appartient à la famille des Ericacées. On la trouve fréquemment dans les Landes, d’ailleurs j’ai photographié ces bruyères là-bas. Elle est en fleurs entre juillet et novembre et est constituée entre autres de tanins et de flavonoides. Ce sont bien ses belles sommités fleuries que l’on utilisera pour bénéficier de ses propriétés.

 

 

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Ses actions:

Elle contient un antiseptique des voies urinaires. Elle est diurétique, dépurative, anti-inflammatoire et astringente. Aussi, elle est remarquable en cas de cystites ( notamment avec pus) et infections urinaires, c’est la plante par excellence ( avec une autre qui viendra plus loin dans le calendrier 😉 ) liée aux système urinaire. En augmentant les urines elle permet d’éliminer l’urée, l’acide urique et oxalique. Elle est également utile en cas de rhumatismes et peut être utilisée avant un effort sportif  en massage pour tonifier les muscles.

 

Son utilisation:

Bien sûr , elle est excellente en décoction, à raison de 30 à 50 grammes de bruyère pour 1litre d’eau qu’on laissera infuser 15min, à déguster dans la journée.

Elle peut aussi être utilisée en externe, en prenant 50 grammes de fleurs fraîches que vous laissez macérer une quinzaine de jours dans de l’huile d’olive. Idéal comme huile de massage, pour les rhumatismes et tonifier les muscles.

Elle pourra être associée à d’autres plantes, en décoction et en infusion, que nous rencontrerons un peu plus loin dans le calendrier de l’avent.

 

Je pense que ces utilisations (non exhaustives), viennent confirmer les légendes qui prêtent des vertus magique et protectrice sur cette plante merveilleuse.

Belle journée, et bons semis de blé.

A demain,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

 

Chloé

3 décembre: La Salsepareille

En voilà une, dont on entend pas assez souvent parler il me semble et qui pourtant outre ses jolies baies ( qu’on ne consommera surtout pas!), toujours jolies à apercevoir lors d’une balade en nature ( comme quoi ce n’est pas parce que c’est joli, que c’est bon ou bienveillant), possède une racine qui a de nombreux bienfaits à nous offrir.

Sa carte d’identité:

La Smilax aspera appartient à la famille botanique des smilacacées. Elle est appelée Salsepareille d’Europe ou Liseron piquant. C’est sa racine qui nous intéressera particulièrement et non son fruit qui contient lui des saponines toxiques.

On la trouve facilement dans les haies et les bois du sud de la France. Sa racine contient des saponosides stéroïdiques, des sels minéraux, tel que le calcium et le potassium, mais aussi de la choline,  un micronutriment présent entre autre dans le foie ( d’où son nom « choline », du grec kholê qui signifie bile) rattaché au groupe des vitamines B, elle est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme.

 

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Ses actions: 

La salsepareille est réputée en tant que minéralisant osseux et activateur circulatoire, mais aussi grâce a ses propriétés dépuratives, sudorifiques et diurétiques qui permettent de faire diminuer l’acide urique. Elle est utile pour soulager le syndrome prémenstruelle, ainsi que les inconforts qu’il peut y avoir à la ménopause.Elle aiderait également contre les problèmes tel que le psoriasis en diminuant la desquamation de la peau et les rhumatismes. Elle est aussi connue pour ses propriétés aphrodisiaques.

 

Son utilisation:

On peut l’utiliser en infusion bien sur , mais elle sera beaucoup plus efficace en décoction à raison de 50g de racines de salsepareille pour un litre d’eau à boire en dehors des repas 2 à 3 fois par jour. Vous pouvez tout à  fait l’associer à d’autres plantes dépuratives tel que le pissenlit, la bardane ou encore le romarin,…pour un coté encore plus detox.

Vous pouvez aussi la trouver en gélules.

 

Il existe de nombreuses variétés de salsepareille dont certaines étaient réputées pour soigner la syphilis ou même la lèpre, c’est dire l’ampleur qu’avez ce rhizome déjà à l’époque.

Enfin, pour la petite note mignonne concernant cette plante, on se rappellera que Gargamel attirait les Schtroumpfs avec un champs de Salsepareille empoisonné, très apprécié par ces derniers.

Belle journée,

* Ces informations, ne se substituent en aucun cas à un avis médical.

Chloé

 

 

Le jeûne

On en entend beaucoup parler, le jeûne s’est bien démocratisé ces dernières années, et pourtant il existe depuis la nuit des temps et n’est pas simplement un effet de mode ( mais tant mieux que celui-ci soit démystifié à notre époque, afin de toucher un plus grand nombre de personnes).

Les origines du jeûne sont très anciennes et visaient en général la purification dans la plupart des religions et croyances.

Dans l’antiquité, Hippocrate conseillait de jeûner plutôt que d’avoir recours aux médicaments, et de nombreux autres médecins et scientifiques ont également préconisé le jeûne pour garder une bonne santé par la suite.

Il est donc difficile de nier l’efficacité de cette technique sur divers maux, grâce à ses effets à la fois detoxifiant et régénérant.  Contrairement, aux peurs que l’ont peut avoir, ce n’est pas une perte d’énergie que de jeûner, mais au contraire, en mettant au repos nos différents systèmes notamment digestifs et nerveux nous allons pouvoir éliminer plus facilement par les différents émonctoires les déchets  et dans le même temps régénérer le corps, celui-ci ayant été mis au repos.

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Les différents types de jeûne 

  • Le jeûne intermittent, le plus accessible pour commencer et qui à le moins de contre-indications, celui-ci alternant les périodes d’alimentation et de jeûne.  Il y a plusieurs façons de le suivre. La façon la plus simple à mettre en place, consiste à faire l’impasse sur l’un des repas proche du sommeil, le petit déjeuner ou le diner, afin d’avoir une période de jeun d’environ 14 à 16heures ( exemple: dernier repas 20H, le suivant le lendemain à partir de 12H, vous pouvez après augmenter ce délai si vous vous sentez de le faire). L’avantage, c’est que celui-ci peut-être mis en place de façon beaucoup plus régulière et impacte un seul des 3 repas de la journée, ce qui en général dans le monde occidental, est loin de nous affamer. Pendant la période de jeun les boissons non-sucrées tel que le café, le thé, les infusions et bien sûr l’eau sont   tout a fait autorisée ( pas d’abus sur le café et le thé évidemment). Il y a aussi la possibilité de ne faire qu’un seul repas par jour ( on entend par repas, un repas équilibré évidemment, sans se jeter sur tout ce qui nous passe sous la main en cas de manque, voilà pourquoi la première technique est tout de même plus recommandée lorsque l’on est pas habitué à jeûner), de manière ponctuelle (1 jour sur 2, ou sur 3,…). Autre possibilité, ne rien manger pendant 24H, et le lendemain reprendre un rythme classique de 3 repas par jour,…Pourquoi pas aussi, remplacer un repas par un jus de légumes bio frais fait à l’extracteur de jus, afin de mettre son système digestif au repos, mais attention à ce que cela ne vous ouvre pas l’appétit sur un repas solide, auquel cas ce repas ne pourra être considéré  comme revitalisant et détoxiquant.

 

Le principe est simple, c’est donc de mettre son système digestif au repos, de manière alterner et accessible au plus grand nombre, bien que déconseillé aux personnes âgée, aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes pour des raisons de risques évidents, ainsi qu’aux personnes souffrants de troubles alimentaire (anorexie, boulimie).

  • Le jeûne » complet » là il n’y a plus aucun aliment solide pendant 24H, 36H, 48H,… afin de mettre son corps totalement au repos. Il vaut mieux être accompagné ( au-delà de 24H surtout) pour ce type de jeûne si on ne l’a jamais pratiqué, sachant qu’en général le plus dur est le début, plus le jeûne est long plus le corps s’adapte et cela devient plus confortable et efficace. Après c’est le corps qui « décide »de rompre le jeûne, on s’en remet à ses sensations. Idéalement on évitera les périodes caniculaires et de grand froid, mieux vaut privilégier les intersaisons ( automne et printemps) plus propices. Avant de commencer ce type de jeûne, il faudra commencer à réduire son apport en nourriture et opter pour des aliments naturels ( fruits et légumes) afin de limiter les effets secondaires qui pourraient suivre un changement trop radical ( maux de tête , nausées, …).  Ce type de jeûne sera à éviter chez les personnes souffrant de diabète, de troubles psychologiques ( TCA inclus biensûr) , d’un système immunitaire affaiblit… ceci étant encore une fois étant chacun différent, il est important de se tourner vers un professionnel de santé afin de savoir si ce type de jeun est indiqué ou non à notre cas personnel.

Le plus drastique, le jeûne sec: c’est celui qui est pratiqué de manière intermittente en période de Ramadan par nombres de personnes. C’est assez rassurant, car c’est le mode de jeûne qui fait le plus peur et qui est pourtant le plus répandu. Pourquoi fait-il peur? On ne peut rien absorber que cela soit liquide ou solide, et la peur de la déshydratation est grande, c’est quelque chose qui est ancré en nous. Ses bienfaits, sont nombreux car l’absence d’absorption liquide, sollicite davantage la capacité adaptative du corps et permet un drainage en profondeur, notamment l’émonctoire des reins. Néanmoins, pour le suivre de manière stricte, mieux vaut être d’une part habitué au jeûne complet et d’autre part être accompagné, à plus forte raison si vous prévoyez une période supérieure à 24H. Pour rompre ce type de jeûne on commencera à réintroduire l’eau avant tout.

 

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Une des choses importantes à retenir avant de se lancer, c’est que le but étant de nettoyer et donc de faire du bien au corps, on évitera le stress. Se dire que l’on commence un jeûne stricte alors qu’on a jamais jeûné de sa vie, peut-être extrêmement stressant et en se mettant trop de pression on va alors perdre les bénéfices recherchés avec cette pratique en créant du stress oxydatif à l’origine de nombreux maux.

Il vaut mieux commencer par ce que l’on sent le plus accessible, en général le jeûne intermittent de 16h, se fait sans trop de difficultés et portent rapidement ses fruits, notamment sur l’état de fatigue. Même si prendre la décision de jeûner peut parfois être difficile, outre ses nombreux bienfaits, celui-ci nous permet d’être beaucoup plus attentif à ce que nous ingérons, à nos modes de vies, à nos réels besoins physiologiques et permet de trouver ou retrouver des sensations oubliées en appréciant réellement ce que nous mangeons en conscience.

Enfin, je dirai que ce qui peut aider à se lancer plus facilement et avec un maximum de bénéfices, c’est de pratiquer le jeun si possible plutôt lorsque l’on est à l’extérieur, en nature dans le cadre d’une randonnée ou autre. Un moment qui nous fait du bien et nous permet d’être pleinement présent à ce que nous vivons sans s’inquiéter de ce que nous mangerons dans 2h par exemple.

Personnellement, j’ai eu des périodes où de façons naturelles j’arrivais sans m’en rendre compte à jeûner facilement, je vais être tout à fait honnête je ne suis pas dans cette période en ce moment, néanmoins des randonnées se profilant à l’horizon, je pense qu’un jeûne intermittent les accompagneront.

Je finirai en signalant que nous sommes un vendredi soir au mois d’août, je me doute que je n’ai pas choisi le meilleur moment pour publier cet article ;). Je reste néanmoins confiante, cela peut-être justement un point de départ pour peut-être se lancer cet objectif pour septembre et amorcer un nouveau mode de vie.

Très bon week-end, prenez soin de vous.

Chloé

Jus fleuri

La fleur d’acacia ne sert pas qu’à faire du miel ou des beignets. Il existe de nombreuses recettes pour profiter pleinement des arômes et des bienfaits qu’elle nous offre.

 

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Pour les puristes je précise qu’effectivement il s’agit du faux acacia connu sous le nom de Robinier ( famille des Fabacées), mais que nous appelons tous communément acacia. Il est originaire de Virginie et croît rapidement, il n’est donc pas difficile d’en trouver un peu partout et il est en ce moment en fleurs, si vous en voulez c’est donc le moment de la cueillette, après il sera trop tard.

Les fleurs agréablement odorantes de cet arbre, nous offre un goût  délicatement fleurie et sucré, mais possèdent aussi des propriétés intéressantes. En effet, elles sont réputées pour calmer les maux d’estomac et aider à réguler le transit intestinal. Toutefois, on veillera à ne pas en abuser ( effet laxatif) et à ne consommer que les fleurs bien lavées, les autres parties pouvant être toxiques ( racines, écorce notamment).

Pour la cueillette des fleurs, choisissez un endroit naturel et pur, loin de la pollution en évitant les endroits susceptibles d’être pollués comme les bords de routes, les usines, les champs arrosés de pesticides… afin d’avoir des fleurs de qualité.

Sans plus tarder, voici une recette simple d’un jus que vous pouvez réaliser avec un extracteur de jus.

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Ingrédients du jus fleuri:

  • 200g de fleurs d’acacia ( rincées et triées)
  • 1 concombre
  • 1 citron
  • 3 carottes

 

Dans un premier temps, faîtes chauffer une casserole d’eau et ajoutez-y les fleurs d’acacia. Laissez les fleurs infusez environ 10min, puis filtrez-les et récupérez les fleurs. Vous pouvez garder, l’eau infusée et au choix, soit vous la dégustez comme tel (chaude ou froide) ou alors vous pouvez la garder pour allonger votre jus final ( après refroidissement).

 

Après avoir épluché et coupé les concombres, carottes et le citron, incorporez-les un a un dans l’extracteur, ainsi que les fleurs que vous venez de chauffer.

 

Votre jus est prêt, il ne nécessite pas de sucre, les fleurs et les carottes apportant largement cette saveur.

 

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Bonne dégustation printanière qui égaiera, j’en suis certaine, cette journée pluvieuse.