Les modes de cuisson

Bien choisir ses aliments est primordiale pour bien manger. Les choisir le plus brut possible, de saison, de qualité biologique ou raisonnée, de productions plutôt locale lorsque cela est possible,…

Mais le meilleur aliment du monde aussi bio soit-il, aussi nutritif soit-il peut rapidement se transformer en « poison » selon la manière dont il est cuisiner et plus précisément selon la manière dont il est cuit. En revanche, je tiens à préciser que je ne suis pas crudivore et n’encourage pas particulièrement ce courant, l’important est d’être à l’écoute de son corps et notamment de son intestin.

Concernant donc les modes de cuisson, je vais commencer par la star de l’été qui est surtout une animation offrant un moment conviviale, mais c’est bien là son seul avantage, il s’agit du barbecue…

Le barbecue

Le barbecue est un mode de cuisson à très haute température ( 300 C° en moyenne). Bien souvent il sert à cuisiner des aliments gras ( saucisses, merguez,…) ce qui le rend hautement dangereux quand on sait qu’au dessus de 100 C° les graisses se transforment en produits toxiques et cancérigènes. Lors du chauffage des graisses se dégage de l’acroleine ( substance retrouver dans les gaz d’échappement de moteur.. hummm bon appétit biensûr) qui est cancérigène évidemment mais qui est aussi facteur de maladies respiratoires et cardiovasculaires.

Aussi dans le but d’avoir une bonne hygiène alimentaire, le barbecue est vraiment un mode de cuisson à limiter ou même à éviter. Si vraiment vous y tenez, il vaut mieux favoriser les barbecues à la vertical pour limiter le dépôts de graisse, mais cela reste un mode de cuisson beaucoup trop fort et pas idéal pour la santé malgré tout.

Le Micro-onde

Il divise depuis toujours,  ce qui est certains c’est qu’il ne faut pas rester proche d’un micro-onde à cause des radiations qu’il produit, surtout s’il n’est pas bien isolé. Des études ont montré que consommer des aliments cuit ou réchauffés au micro-onde, en plus d’enlever les nutriments dans l’aliment, auraient notamment une incidence sur le taux de cholestérol.

Il est donc préférable de le limiter le plus possible et surtout d’éviter d’utiliser du plastique au micro-onde!

 

La friture

En plus d’être très grasse, la friture est un réel danger pour notre santé, puisque si celle-ci est chauffé au-delà de 180C°, se forme de l’acrylamide, substance cancérigène.

Quoi qu’il en soit tous ce qui est frit, perd de sa valeur nutritionnelle originelle et expose à des risques cardiovasculaires ainsi qu’au diabète de type 2.

Rien de nouveau, mais c’est toujours bon de le relire: La friture est à fuir!

 

La Cuisson à l’eau

Un mode de cuisson qui ne comporte pas de risque mais malheureusement fait perdre une bonne partie des nutriments des aliments qui cuisent dans l’eau. Cette cuisson convient surtout aux soupes puisqu’on consommera cette même eau, sinon c’est juste dommage de perdre un peu en qualité de nos aliments.

Petit aparté, plus vous faites bouillir un aliment, plus son index glycémique augmente.

Le four

Idéalement, on évite toute cuisson au-dessus de 180C°, souvent la température au-delà de laquelle on va faire caraméliser un aliment et donc produire, à notre insu, des substances chimiques néfastes pour notre santé. Bien choisir ses matières grasses, certaines huiles ne supportant pas la chaleur, comme l’huile de colza par exemple.

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La cuisson à la vapeur

Idéalement on ne dépassera pas les 100 C° pour ne pas perdre de micronutriments. Grâce à la chaleur et l’environnement humide qu’elle dégage, la cuisson vapeur permet de chauffer les aliments en gardant leur valeur nutritive et en préservant notre santé. Elle est aussi plus légère, pas inintéressant en ce moment.

Après la cuisson à a vapeur, vous pouvez assaisonner avec une huile d’olive par exemple et pour varier n’hésitez pas à user des épices.

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Pour finir

Biensûr, les cuissons plus caramélisée ( et donc offrant plus  de saveurs pour certains) produites par la réaction de Maillard, ne sont pas réalisables avec la cuisson à la vapeur, aussi on peut simplement garder tout cela à l’esprit et veiller à alterner entre manger cru, à la vapeur, ou un peu plus caramélisé mais avec parcimonie.

L’idée reste quand même de se faire du bien, donc oui il faut penser à sa santé mais il faut garder le plaisir gustatif. Et autre chose, pour apprécier un bon repas, partagez le avec des personnes que vous aimez.

Belle soirée,

Cheesecake vegetal à la chlorelle

A la veille du grand soir du réveillon de noël je vous propose une recette vegan et crudivore du fameux cheesecake. Je revisite celui-ci ici avec deux ingrédients clés: les noix de cajou et la chlorelle.

Grâce à sa teneur en lipides majoritairement des acides gras mono-insaturés qui contribuent à faire baisser le taux de mauvais cholestérol, la noix de cajou est une alternative plus saine au traditionnel fromage dans un cheesecake. La noix de cajou est riche en magnesium, phosphore et en fer ainsi qu’en vitamines du groupe B. Elle est rassasiante et a une texture qui se rapproche de celle du fromage, c’est une alternative idéale et tout aussi riche en goût.

Je l’associe ici à de la poudre de chlorelle qui est une micro-algue aux propriétés remarquables. Elle est riche en chlorophylle (régule le transit), en protéines ( 61g aux 100g),en fer,  en vitamine E (protège du stress oxydatif), en iode ( fonction thyroïdienne ). Elle augmente le péristaltisme ( lutte contre la constipation en faisant avancer le bol alimentaire dans l’intestin) , elle est aussi connu pour son pouvoir détoxifiant sur les métaux lourd ( mercure, plomb,…), elle stimule le système immunitaire,…

Vous l’aurez compris c’est un super-aliment qui entre ici dans une recette très gourmande dont je vous livre la recette ci-dessous.

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Il vous faudra ( comme toujours tous les ingrédients sont bien sur biologique, très important notamment concernant la chlorelle et les myrtilles congelées) :

  • Pour le fond:

-100g de spéculos écrasé

-2 cuillères à soupe de graines de chia trempés

  • Pour la garniture:

-200g de noix de cajou trempées au moins 4h

-1 cuillère à soupe de chlorelle

-30g de sucre de coco

-30g d’huile de coco

-le jus d’un demi citron

-8 goutes d’huile essentielles de vanille

-1 poignée de myrtilles congelés

-1pincée de poudre de myrtilles

 

Pour le fond, faites tremper dans un bol d’eau vos graines de chia un quart d’heure. Mixez grossièrement  les spéculos. Mélangez le spéculos avec les graines de chia afin de faire une pâte compacte, ces dernières servant ici de liant. Dans un moule à manquer, étalez votre pâte.

Dans un mixeur, mettez les noix de cajou, la chlorelle, l’huile de coco, le jus de citron, l’huile essentielle de vanille et mixer afin d’obtenir une pâte homogène.  Disposez la pâte sur votre fond de spéculos en la tassant. Disposez les myrtilles à votre guise dessus, en saupoudrant de poudre de myrtilles. Vous pouvez aussi y ajouter des fleurs décoratives, ici j’ai mis quelques brins d’alchemille.

Puis, mettez votre cheesecake au moins 3h au réfrigérateur.

Enfin, après tant de patience, dégustez.

 

 

 

Crumble chou romanesco et potimarron

A quelques jours de Noël, voilà une recette qui pourrait faire un bel accompagnement de fête, à la fois sain et gourmand.

Il s’agit d’une version revisité du crumble que l’on est plus souvent habitué à manger dans sa version sucrée.

Deux légumes de saison sont à l’honneur dans ce plat, le chou romanesco et le potimarron.

Le chou romanesco, outre sont esthétisme indéniable, est une variété ancienne de chou. Comme tous les choux, c’est un aliment très riche d’un point de vue nutritionnel pour très peu de calories ( environ 25calories aux 100grammes), il favorise la formation des globules rouges et apporte notamment des vitamines (B6, B9,C) , du sélénium et du magnésium. A mi-chemin entre le brocoli et le chou-fleur, il se démarque par un subtil goût de noisette.

Le potimarron que l’on a déjà vu ici  contient peu de calories également et viendra équilibrer le goût de ce crumble avec sa saveur légèrement sucrée.

J’utilise un mélange de farine de khorazan ( aussi appelé kamut) et de flocons de quinoa afin de rendre le croustillant plus digeste.

Cette recette contient aussi de la crème de chanvre ( oui il y en avait déjà avant-hier au menu, mais sous une autre forme 😉 ), qui est parfaite en remplacement de la crème fraiche et apporte des oméga 3. Et pour le crumble, j’utilise de la purée de cacahuètes à la place du beurre, qui se travaille très bien  et apporte davantage de protéines et de fibres, du gras certes mais dont une bonne partie est insaturés,  et donne un goût divin.

La recette est vegan mais contient du gluten puisque j’utilise de la farine de khorazan ( qui est un blé ancien), si vous souhaitez la réaliser sans gluten vous pouvez mettre de la farine de sarrasin en remplacement.

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Pour 4 personnes, ils vous faudra:

  • 1 chou romanesco
  • 1 potimmaron ( environ 800G)
  • 20cl de crème de chanvre
  • 50g de farine de khorazan
  • 30g de flocons de quinoa
  • 1 cuillère à cafe d’arrow-root
  • 1 cuillère à soupe de purée de cacahuète
  • sel, poivre

 

Faites préchauffer votre four à 180°C.

Après avoir coupé et épluché votre potimarron, coupez le en gros dés et faites le cuire à la vapeur 20min. Lavez votre chou romanesco et coupez les petits bouquets pointus puis ajoutez le pour les 10 dernières minutes à la cuisson vapeur du potimarron.

Disposez les dans un grand plat à gratin puis ajoutez-y la crème de chanvre mélangée au préalable avec l’arrow-root, le sel, le poivre.

Dans un mixeur, mélangez farine de khorazan, flocons de quinoa,et purée de cacahuète, puis disposez sur les légumes.

Enfournez pour 45min à 180°C ( thermostat 6).

Bon appétit,

Dahl de lentilles aux légumes

En ce 18 décembre, je vous propose un voyage culinaire en Inde avec un Dahl.

Un dahl est un plat indien végétarien à base de légumineuses ( généralement des lentilles) et d’épices. Ce plat à accompagner avec un bol de riz réchauffera vos soirées d’hiver.

La lentille, ingrédient principal du dahl, possède de nombreux atouts. La lentille corail présente l’avantage de cuire plus rapidement que la lentille verte et de pouvoir obtenir un effet un peu plus « pâteux » souvent plus apprécié notamment chez les enfants.

Les lentilles sont réputées pour leur teneur en protéines, en zinc, en magnesium et en fer ( c’est un des végétaux  les plus riche en fer). C’est un aliment important dans le cadre d’une alimentation à dominante végétarienne ainsi que pour les personnes cherchant à limiter leur consommation de proteines animales.

Cette recette est vegan et sans gluten et se consomme idéalement accompagné de riz semi-complet biologique.

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Pour 3/4 personnes il vous faudra:

  • 200g de lentilles
  • 1 gousse d’ail
  • 1 ou 2 cm de de gingembre ( selon que vous vouliez plus ou moins épicer ce plat)
  • 1 ou 2 cm de racine de curcuma
  • 5/6 tiges de blettes ( selon la grosseur)
  • 4/5 carottes
  • 1 ou 2 feuilles de lauriers sauce
  • une pincée de garam massala
  • 10 cl de lait de coco
  • huile de coco

Après avoir rincé vos lentilles, mettez les dans un wok , préalablement huilé avec l’huile de coco  ( en mettre à peine sur un essuietout , et l’étendre dans le wok) avec la gousse d’ail écrasé, le gingembre et le curcuma coupé  en petit morceaux, faites frémir 1 à 2 min.

Recouvrez les lentilles d’eau en mélangeant régulièrement, pendant 15 à 20 min. Ajoutez-y les carottes coupées en longueurs ainsi que le lait de coco.

En parallèle dans une casserole d’eau, faites chauffer 10 min les cardons de blettes dans de l’eau avec la feuille de laurier puis ajoutez les feuilles de blettes pour 10min de plus. Après les avoir égoutté vous pouvez les ajouter au reste de la préparation dans le wok.

Salez et poivrez et ajoutez-y le garam masala. Mélangez puis enfin dégustez.