Tarte épinards/chou romanesco

Envie de me remettre au fourneaux en ce 9 décembre, et je vais même vous faire une confidence, j’avais prévue une autre recette en lieu et place de celle-ci mais toutes les tentatives n’étant pas forcément fructueuses avec ce qu’il me restait en mains je suis partie sur cette recette-ci et j’en suis plutôt contente.

Le chou romanesco étant l’un de mes choux favoris avec le brocoli 🥦, je souhaitais faire au moins une recette avec pour ce mois de décembre, d’autant que ceux que j’ai trouvé dans mon magasin bio habituel sont magnifiques et peu coûteux en ce moment, une aubaine donc 😊. Pour la petite présentation de celui-ci , c’est une variété ancienne de choix qui est très peu calorique ( environ 25calories aux 100grammes), et qui est intéressant d’un point de vue micronutritionnel. Celui-ci apporte notamment les vitamines B6, B9, est très riche en vitamine C, il apporte aussi du sélénium et du magnésium. Ce chou exceptionnel qui est entre le brocoli et le chou-fleur, offre un subtil goût de noisette très appréciable.

J’ai opté pour une base à l’épinard, afin de rester sur une tarte aux légumes verts 🥬 et d’éviter que la tarte ne soit trop sèche.

Cette tarte est sans gluten, mais j’ai pu obtenir une pâte assez moelleuse malgré tout grâce à l’utilisation du mélange psyllium et gomme de guar qui est assez efficace je trouve. D’autant que j’ai utilisé de la farine de riz semi-complet qui est assez friable en général. Sans plus tarder voici la petite recette 😊.

Ingrédients:

Pour la pâte:

– 125g de farine de riz semi-complet

– 60g d’arrow-root

-1 c à c mix’gom ( mélange psyllium et gomme de guar) disponible chez Ma vie sans gluten si vous voulez la référence

– 1 sachet de poudre à lever sans gluten

– 1 c à s d’huile d’olive

– 1 œuf

– sel aux épices

Pour la garniture:

– quelques fleurs de choux romanesco ( une quinzaine mais faites le entier pour en avoir en accompagnement )

– 200g d’épinards frais ou surgelé

– 200ml de crème de coco

– une gousse d’ail

– herbes de Provence

– graines de courges

– noix de muscade

– sel

Tout d’abord préchauffez votre four à 180C.

Lavez vos légumes et coupez les fleurettes de votre chou romanesco . Faites cuire à la vapeur votre chou pendant 20 minutes. À côté de cela, dans une casserole versez la crème de coco avec la gousse d’ail écrasé les épinards, la noix de muscade râpée, les herbes de Provence, une pincée de sel et laissez cuire à feu doux 15minutes en remuant.

Pendant ce temps préparez votre pâte, en mélangeant tous les ingrédients secs dans un saladier ajoutez ensuite l’œuf, l’huile et 100ml d’eau tiède et pétrissez jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène. Dans un plat à tarte agrémenté d’un papier sulfurisé, étalez votre pâte sans forcément chercher à faire les bords, et piquez-la avez une fourchette. Tapissez la tarte avec les épinards et gardez ce qu’il reste pour accompagnement. Disposez les fleurettes de chou romanesco dessus à votre guise et enfournez pour 30 minutes à 180C. A la sortie du four parsemez la tarte avec les graines de courge pour donner du croquant. Attendez que la tarte refroidisse un peu pour la couper et bon appétit 😋.

Légère et moelleuse, avec peu de matière grasse, une bonne alternative pour satisfaire les envie de tarte souvent trop riches et dépourvues de fibres.

Belle journée,

Chloé

Saveurs hivernales

En ce 7 décembre, nous ne sommes plus qu’à 14 jours du solstice d’hiver, et on sent bien que l’automne commence à tirer sa révérence annuelle. Tout étant cyclique, il est intéressant d’en tenir compte dans notre quotidien et de largement s’inspirer de la nature et des éléments. C’est à nouveau dans l’ayurveda que l’on retrouve cette approche en lien avec les Doshas ( dont le lien de l’article est ici et que je vous invite à lire ou relire pour une meilleure compréhension de cet article) qui sont étroitement liés aux changements de saisons.

En effet, selon le climat un des trois Doshas va être exacerbé. Le froid et l’humidité sont liés à Kapha qui sera alors augmenté, alors que le froid sec lui viendra augmenter Vatha. Quand à Pitta, c’est la chaleur et la sécheresse qui le domine. C’est donc en fonction du climat que les doshas seront soit renforcés soit affaiblis selon le dosha dominant chez chacun d’entre nous. Ainsi, Vatha correspond à l’automne frais, sec et venteux, Pitta c’est le temps de l’été, chaud et sec, enfin Kapha se retrouve en hiver avec le froid et l’humidité mais aussi au printemps. Néanmoins dans notre région au climat plutôt sec et venteux ( à part ces derniers temps ) l’hiver est souvent lié à Vatha avec un froid sec.

Nous allons pour l’heure parler de la saison d’hiver qui arrive, et donc nous focaliser sur Vatha et Kapha.

Pour lutter contre le froid notre corps utilise plus d’énergie, c’est à dire qu’il attise Agni ( voir article du 1er décembre sur le sujet ici) pour maintenir la température corporelle, c’est ce qui explique le besoin de nourriture plus consistant à cette période là. Néanmoins, si vous avez Kapha dominant, Agni étant plus faible, une prise de poids peut survenir, manger chaud et relevé est d’autant plus nécessaire pour attiser le feu digestif. Nous allons donc chercher en cette saison à réduire Kapha, notamment par une alimentation adéquate et voici ce que propose l’ayurveda à ce sujet.

En effet la saveur relevée stimule le feu digestif ( Agni). On la retrouve dans les épices: piment 🌶, gingembre, poivre, curcuma,… Elle aide à purifier et détoxiquer le corps et stimule donc la digestion ( pensez-y pour vos repas de fêtes 🥳 ). C’est une saveur à privilégier, tout comme la saveur amère que l’on retrouve dans les légumes et certaines plantes médicinales ( pissenlits, galanga, épine-vinette,…) et qui stimule également la digestion. Cette saveur aide aussi à réduire l’appétit ( pas mal aussi pour les fêtes 😉). Enfin la saveur âpre est asséchante et se trouve dans les légumineuses, les pommes, les choux,… mais aussi l’ortie, la sauge, les feuilles de framboisier, …

Enfin, on préférera une alimentation cuite ( avec de bons modes de cuissons sains bien sûr) plutôt que le cru surtout le soir.

Néanmoins si le temps devient froid et très sec et/ou si vous êtes Vatha, prudence avec ces saveurs qui augmentent Vatha et surtout la saveur âpre qui assèche.

Voilà pour ces très quelques conseils qui restent très léger mais qui peut-être attiseront votre curiosité sur cette philosophie de vie qui fait référence à beaucoup de choses sur chaque partie de la vie. On en reparlera sûrement ici, il y a tellement de choses à dire. Ce qui reste intéressant c’est que grâce à l’ayurveda on voit bien de manière simple et logique qu’il faut être très à l’écoute de son corps pour pouvoir adapter le mode de vie le plus adéquat avec soi-même.

Je vous souhaite une belle et savoureuse journée de fin d’automne.

Chloé

L’élément feu

En ce 1er décembre, le froid est bien là et le besoin de se réchauffer l’accompagne bien sûr. Aussi pour bien commencer le mois qui accueille l’hiver, je vous propose d’améliorer la qualité de votre terrain qui est la base pour renforcer son immunité et prévenir plutôt que guérir. Pour se faire tournons-nous du côté d’Agni qui est issu de la philosophie ayurvédique et qui signifie « feu » en sanskrit.

Agni est très important dans l’ayurveda notamment pour équilibrer les Doshas ( dont l’article sur le sujet est ici: Les doshas ) et qui repose sur un bon feu digestif, un Agni qui brûle bien. A l’inverse si Agni est faible, c’est Ama qui s’installe et ouvre la porte à divers maux à cause des déchets qui restent dans le corps car non métabolisés si nous avons un feu trop faible. Il est donc important de veiller à avoir un Agni fort pour éviter Ama. Voyons comment y parvenir et quels sont les signes d’alerte lorsqu’Ama se manifeste.

Agni se porte mal et laisse la place à Ama lorsque nous avons peu d’appétit, que la digestion est mauvaise ( lourdeurs, ballonnement, reflux, gaz, crampes, brûlures,…) que nous manquons d’énergie, que des douleurs inexpliquées surviennent soudainement, que les selles ne sont pas régulières, nauséabondes, difficiles ,… idéalement il faut que tout soit impeccable à ces niveaux, pas si commun donc mais la bonne nouvelle c’est que des moyens simples existent pour améliorer Agni 😉.

Comment améliorer Agni?

Souvent l’une des premières choses à faire est de diminuer les quantités de nourritures absorbées, idéalement un repas doit être complètement digéré avant de s’alimenter à nouveau ce qui signifie souvent avoir pas mal de temps entre un repas et un autre sans aucune alimentation solide entre. Un moyen simple de limiter sa prise alimentaire est de supprimer le dessert, je ne parle même pas du fromage qui n’est évidemment pas conseillé 😅. Pourquoi pas même faire un jeûne d’une journée si vous le pouvez ou un jeûne intermittent de temps à autres pour relancer Agni ( une sorte de petit reset). Il est également important de ne pas manger des restes au-delà de 24h, qui deviennent plus lourds et moins digestes, de manger au maximum des produits frais surtout les fruits et légumes et de diminuer les protéines animales. Attention également aux aliments froids surtout le matin qui éteignent le feu, à l’inverse des épices qui l’attisent 🔥.

Ce sont de bons moyens de renforcer son immunité, puisque très basifiants mais ils doivent être agrémentés d’un mode de vie holistique. En effet, Agni concerne aussi le feu de l’intelligence, le spirituel, la conscience,… il en est la source. Donc pour bien prendre soin de son feu intérieur en parallèle d’une attention particulière à son alimentation, on veillera à aller dans la nature le plus souvent possible respirer un air pur ( vous comprenez mon engouement pour la rando en montagne, c’est thérapeutique ☺️) , faire une activité physique quotidienne tel que la marche, mais aussi veiller à avoir des pensées positives et créatives en portant attention à des choses qui ne nous prennent pas notre énergie ( bye bye les infos anxiogènes), en partageant de la joie, en étant dans la compréhension plutôt que dans le jugement,… bref en se tournant vers l’amour et la félicitée je crois qu’on appelle ça comme ça ☺️.

Cette approche ayurvedique non exhaustive est très intéressant, je trouve, pour intégrer la notion de terrain dont on parle souvent en naturo mais de manière plus complexe il me semble parfois. Quoi qu’il en soit tout se rejoint, car comme le disait le professeur Antoine Bechamp déjà au XIXème siècle: « Le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Je rappelle toutefois que ces conseils ne remplacent en aucun cas la consultation d’un médecin.

De quoi bien préparer son terrain dès le 1er décembre pour les fêtes et s’y remettre après 😉.

Belle journée,

Chloé

Les doshas

Pour faire suite à mon précédent article Eliminer naturellement  , je fais aujourd’hui un focus sur les Doshas. En ayurvéda, les Doshas sont les forces vitales régis par l’énergie du vivant, le Prana ( dont je parle dans l’article Pranayamas) . Les doshas sont aux nombres de trois, il s’agit de Vàtha, Pitta et Kapha. Chacun correspond à deux des cinq éléments: terre, eau, feu, air, éther. Nous avons en général chacun un ou deux doshas prédominants, qu’il est intéressant de connaitre afin d’adapter son mode de vie. C’est une approche qui s’inscrit donc totalement dans une démarche holistique et naturopathique, puisqu’elle sera notamment utile pour adopter une alimentation rééquilibrante de ce point de vue.

Nous allons voir de plus prêt à quoi correspondent chacun des doshas et comment identifier celui qui est prédominant chez soi.

 

Vàtha

Vàtha est rattaché aux éléments de l’éther et de l’air. Il correspond au mouvement, à la sécheresse, au froid, à la légèreté . Le vent  représente l’énergie Vàtha. Vàtha c’est le mouvement,  ainsi dans le corps il circule.  Une personne dite de type Vàtha est en générale plutôt mince et élancée, avec une ossature fine, une peau sèche et a les extrémités froides ainsi qu’un appétit changeant.  Au niveau de l’esprit, les personnes Vàtha sont plutôt intuitives, sensibles, originales et ouvertes d’esprits mais aussi versatiles, nerveuses, indécises et hésitantes. Au niveau de l’organisme, Vàtha a plutôt tendance à la constipation, aux flatulences et a un sommeil léger. Dans la vie Vàtha aura besoin de changements et d’indépendance.

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Pitta

Pitta est rattaché aux éléments du feu et de l’eau. Il correspond à la chaleur, à la fluidité, au piquant. Pitta correspond à la transformation puisqu’il intervient dans le processus de digestion. Une personne de type Pitta est en générale énergique, possède un corps athlétique, a un gros appétit, a une forte transpiration, une peau plutôt équilibrée. La digestion est plutôt bonne mais  Pitta peut être sujet aux diarrhées. L’individu Pitta est audacieux, créatif, optimiste mais aussi impulsif, fier et piquant. Dans la vie Pitta recherche l’action et aime dominer.

 

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Kapha

Kapha est rattaché aux éléments de la terre et de l’eau. Kapha c’est la stabilité, la lourdeur, l’humidité, la solidité. Il correspond au maintient du corps notamment les tissus ( musculaires, adipeux et osseux). Une personne de type Kapha a un corps lourd et ferme,  a un bon sommeil, une bonne digestion mais lente. Ils sont plutôt de nature calmes, concentrés et patients mais aussi opiniâtres, jaloux et  lents. Dans la vie Kapha recherche surtout la sécurité.

 

Il s’agit là de généralité non-éxaustives concernant chaque dosha, néanmoins il est fréquent que deux doshas prédominent. On peut ainsi être Vàtha-Pitta, Vàtha-Kapha ou Pitta-Kapha ( et même les trois, mais c’est rare).

Vous avez peut-être déjà avec ces éléments, une petite idée du ou des doshas qui vous correspondent. Pour vous en assurer, vous trouverez sur internet de nombreux tests qui vous permettront de savoir quels sont les doshas prédominants chez vous.

En naturopathie, il est intéressant de tenir compte de ces spécificités qui permettront d’établir des recommandations alimentaires encore plus ajustées à chacun.  On notera d’ailleurs que chaque élément correspond à des saveurs en ayurvéda. Ainsi:

  • la terre correspond aux saveurs sucrées et acides (kapha)
  • l’eau aux saveurs sucrées et salées (kapha)
  • le feu est relevé, acide et salé ( pitta)
  • l’air est amer, relevé et âpre ( vàtha)
  •  l’éther est amer ( vàtha)

Ainsi dans les grandes lignes, car le sujet est complexe et précis on pourra dire que les saveurs sucrés renforcent kapha et diminuent vàtha et pitta, alors que les saveurs salés et acides renforcent pitta et kapha en diminuant vàtha. Les saveurs amer et âpres renforceront elles vàtha mais diminueront pitta et kapha. Enfin, les saveurs relevées renforceront Vàtha et Pitta et diminueront Kapha.

Voilà entre autre en quoi l’approche ayurvédique pourra être extrêmement utile pour apprendre à mieux s’alimenter selon ses propres spécificités et pourquoi il est impossible de donner dans un livre, un article ou autre le régime miracle, ou la pilule miracle qui réglera tout vos soucis. Nous sommes un tout, et surtout nous sommes unique, ainsi chaque corps possède sa vérité, même si des grands principes de bases nous rassemblent nous ne pouvons être résumé à des généralités.

 

Enfin, j’ajouterai que même si cela parait complexe, l’important est avant tout de rester à l’écoute de son corps en restant vigilant à son énergie, son bien-être, son état émotionnel qui vous donneront quotidiennement de nombreuses informations sur vous-même.

Le sujet est encore vaste, il y aura probablement des compléments à cet article.

 

Belle soirée,

 

 

 

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