Mercredi 6 mai, cinquante et unième jour de confinement, le temps a commencé à faire son oeuvre. Après divers échanges téléphoniques, par messages,… avec des amies, quelque chose revient souvent, concernant le temps, et plus précisément le manque de temps en confinement! Un comble me direz vous ! Et pourtant, dans cette société qui nous pousse toujours à combler le moindre espace de « vide », à faire, à être productif,… ce temps infini et incertains peut apparaitre comme une jarre vide qu’il faut à tout prix remplir en cherchant à s’occuper par tous les moyens. Dommage, car ce temps infini est en réalité une aubaine pour se retrouver et revenir à Etre et non à « faire », à « devoir » ou à « avoir ».
Seulement voilà, après les diverses phases par lesquelles le confinement peut nous faire passer, il y a de fortes chances qu’après 50jours et l’annonce du prochain déconfinement, on se retrouve perdu, qui plus est dans ce climat exceptionnel où chacun y va de son information dont on ne sait plus lesquelles sont viables ou pas et qui ont pour vocations de créer la confusion et embrumer le cerveau en semant le trouble en chacun d’entre nous avec tout et son contraire. Ne nous mentons pas, nous avons bien ici le paradoxe d’avoir du temps, du temps pour soi comme on aime à se le dire et pourtant il n’a probablement jamais était si difficile de se recentrer, de faire le vide, d’être apaiser.Vient en général s’ajouter à cela la fatigue! Oui oui, la fatigue peut se faire de plus en plus ressentir, alors que nos activités sont pourtant réduites ( je m’adresse aux personnes confinées lorsque je dis cela). En effet, ressentir de la fatigue car nous avons un surcroit d’activité et/ou un manque de repos est parfaitement normal, en revanche lorsqu’on est « fatigué de ne rien faire » comme on peut l’entendre notamment en ce moment, il faut peut-être se pencher sur ce que l’on appelle les surrénales.
Qu’est ce que les surrénales?
Les surrénales sont deux petites glandes qui se situent au-dessus de nos reins et qui ont un rôle important. En effet, pour faire simple, elles appartiennent au système endocrinien, elles sécrètent des hormones (adrénaline et cortisol) dont l’un des rôles principaux est de nous alerter sur le danger et ainsi d’activer un mécanisme de fuite ou de défense. Aussi compte tenue de cela, vous voyez probablement déjà où je veux en venir…
En principe, si l’on s’en tenait aux lois naturelles du vivant, il devrait y avoir un temps pour se reposer et ainsi récupérer, sauf que ce n’est pas le cas dans notre société actuelle, je ne vous refait pas le topo de la charge mental et des mille et une obligations quotidiennes qui sont ou se sont imposées à nous et je ne parle pas que de l’aspect professionnel. Nous sommes constamment sur le qui vive, et la période actuelle, teinté d’incertitudes, de peurs, de doutes, de potentiels danger,… dans un climat qui se veut toujours plus anxiogène, n’aident assurément pas à ralentir l’activité des surrénales.
Ainsi avec ce mécanisme sur-solicité, le cortisol n’est plus produit normalement et il peut y avoir un dérèglement total, lorsque par exemple on ressent une plus grande énergie en fin de journée qu’en début, il peut déjà y avoir un bon indicateur. En effet, les glandes surrénales ont aussi un effet sur l’absorption et la transformation du sucre, l’assimilation des minéraux, sur les hormones sexuelles et sur nos humeurs et pensées. On comprend là, à plus forte raison, l’importance des surrénales. Parmi les indicateurs que l’on peut observer quand à la fatigue surrénale, il y a un sommeil agité, un réveil fatigué, la fatigue sans raison, la perte de cheveux, des difficulté à se concentrer, des problèmes d’infertilité, de libido, des envies de sucres, …
En general, si vous êtes à l’écoute de votre corps, vous savez que quelque chose cloche, et vous l’aurez surement compris au travers de ces quelques mots, nous sommes probablement actuellement dans une sur-solicitation des surrénales. Alors que faire?
Des solutions?
Toujours, j’ai envie de vous dire! La première, la plus simple, le repos, le vrai, le repos du corps donc sans activité physique ( savoir s’accorder de vrais moment de repos et de récupération, le sport ayant parfois et surtout en ce moment tendance à nous le faire oublier) et de l’esprit donc sans écrans, sans sources d’informations sur une grande partie de la journée, sans relations toxiques. Malheureusement, ça risque de ne pas être suffisant, essentiel mais à coupler avec d’autres choses. Bien sûr cela va passer par l’amélioration du sommeil, si vous dormez mal, c’est la base, je vous remets l’article sur le sujet ici mais aussi par de la relaxation que ce soit par le yoga, la méditation ( qui fait partie du yoga), mais aussi par l’altruisme, le rire, les moments partagés avec les gens qu’on aime ( de loin en ce moment, mais très bientôt ensemble). Enfin, et ce n’est pas la moindre des solutions, on veillera à son alimentation en évitant la nourriture industrielle et ultra-transformée cela va de soi mais aussi en étant attentifs aux aliments qui vous affecte ( je rappelle là que nous sommes tous différents, et que mettre une liste ici serait réducteur et probablement erroné). Néanmoins dans les aliments qu’il convient d’éviter, on retrouve les stars: sucre, produits laitiers, viandes rouges, alcool, café et gluten. En revanche, la consommation de fruits et légumes frais, notamment les fruits rouges et les légumes verts, de produits bruts de qualités, de bonnes huiles de qualité, d’oléagineux, de petits poissons riches en oméga3… seront les bienvenus. On cherchera des aliments riches en vitamines B,C et D , en magnesium, en sélénium.
Côté plantes, la Rhodiola et l’ashwaganda ou le moringa seront un bon soutient surtout dans cette période inédite ( les infos sur le moringa et la rhodiola en cliquant sur chacun: Rhodiola Moringa
Je vous souhaite une douce suite et je finirai sur une citation de Boris Cyrulnik:
« La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents »
A bientôt,
Chloé